Lors de l’hiver 2022-2023 la hausse des coûts de l’énergie et l’indisponibilité de plusieurs réacteurs nucléaires avaient conduit le gouvernement à demander un vaste plan de sobriété énergétique au niveau national. Finalement, l’hiver doux n’a pas entraîné de coupures ni de mesures drastiques mais une baisse globale de la consommation énergétique avait été observée. Des habitudes qui ont payé : en ce début janvier, la ville de Tours affirme qu’elle a fait 1,2 million d’€ d’économies sur sa facture entre 2022 et 2023.
Dans le détail, la municipalité explique que sa consommation globale a baissé de 14% soit 4,4GW/h, soit l’équivalent d’une année de chauffage pour 235 maisons individuelles.
Certes, les prix du gaz ont stoppé leur hausse exponentielle l’an dernier mais les prix de l’électricité sont restés très élevés. Parmi les mesures qui ont permis cette diminution de dépenses, la Ville liste le début des expérimentations pour éteindre l’éclairage public entre 1h et 5h (à Febvotte et aux Douets), une fermeture prolongée de la Patinoire du Sanitas ou la baisse du chauffage d’1° dans les bâtiments municipaux.
Ainsi, le Palais des Sports, bâtiment le plus énergivore de la ville, est à lui seul à l’origine de 180 000€ d’économies. Un bon début même s’il faudrait de très gros travaux pour rendre vraiment la structure du Sanitas moins énergivore. En parallèle, 220 000€ ont été économisés grâce aux nouvelles règles d’usage dans la soixantaine d’autres sites sportifs de Tours + 300 000€ grâce aux efforts dans les écoles communales (-8% de consommation selon les chiffres communiqués).
Néanmoins, il reste beaucoup à faire : Tours veut réduire sa consommation de 25% à l’horizon 2030 comparé à 2019, et de 5 à 8% supplémentaires en 2024 comparé à 2023.
Pour cela, les écoles qui n’accueillent aucun personnel ou élève verront le chauffage quasiment coupé pendant les vacances d’hiver fin février-début mars. Il fera alors 8° dans les classes. Les niveaux de température et d’ouverture des équipements culturels vont être revus (on n’a pas les détails). La mairie indique également qu’elle mène une réflexion pour réduire l’éclairage de certains stades lors des rencontres sportives (le plus énergivore c’est la vallée du Cher avec des matchs du Tours Football Club organisés de nuit le week-end).
Par ailleurs, un vaste plan d’adaptation des bâtiments est engagé pour qu’ils consomment moins. Cela comprend notamment le raccordement de plus d’adresses à la chaudière biomasse basée quartier du Menneton ou la construction de bâtiments plus écologiques comme la future école Jean de la Fontaine de Tours-Nord.
Enfin, l’extinction nocturne de l’éclairage public sera étendue dès le 22 janvier.
