Ce mardi soir le parlement a définitivement adopté la loi immigration avec 349 voix favorables à l’Assemblée Nationale (186 votes contre). Même si le texte original du ministre de l’intérieur a été très remanié par le Sénat et sa majorité de droite, c’est un succès politique pour le camp présidentiel. Parmi les mesures qui seront en vigueur : la création de quotas migratoires, l’interdiction de toucher des aides au logement avant 5 ans de présence en France pour les étrangers ou encore des facilités pour expulser les personnes en situation irrégulière.
Adopté grâce aux voix du Rassemblement National et des Républicains, le texte va laisser des traces dans la majorité macroniste. Ainsi, en Indre-et-Loire, la députée Renaissance du Chinonais Fabienne Colboc a voté contre. Et elle n’est pas la seule au sein de son groupe politique puisque, dans la région, l’élue loirétaine Caroline Janvier a fait de même. Les deux femmes, plutôt issues de la gauche, refusent de valider ces dispositions très droitières.
Fabienne Colboc dit soutenir certaines mesures comme l’interdiction des mineurs dans les centres de rétention administrative mais regrette de nombreuses autres dispositions qui ne reflètent pas ses positions personnelles comme les quotas ou le délai de carence pour les prestations sociales. “La lutte contre toutes les formes d’extrémisme et de populisme demeure au cœur de mon engagement” dit-elle.
A noter que le député écologiste de Tours Charles Fournier a lui aussi voté contre, tout comme l’ensemble de son groupe et l’intégralité de la gauche. En revanche Daniel Labaronne (Renaissance, Amboise) et Henri Alfandari (Horizons, Loches) font partie des soutiens du texte. Sabine Thillaye (MoDem, Bourgueil) s’est abstenue.
Au Sénat, le socialiste tourangeau Pierre-Alain Roiron (ex-maire de Langeais) a également voté contre.