« Ils arriveront avant la fin de l’année, d’ici là il faut qu’on leur trouve des bureaux » : voici les mots du préfet d’Indre-et-Loire ce mercredi 18 octobre. Face à la presse, Patrice Latron a confirmé un projet dans les cartons depuis un moment : la création d’une brigade de sécurité dédiée aux transports en commun de l’agglomération tourangelle.
Réalisée en pleine période de renforcement du plan Vigipirate après l’attentat d’Arras, cette annonce est faite pour rassurer alors qu’on observe un fort regain d’inquiétude au sein de la population. Composée de 10 agents de police, cette unité basée au commissariat de Tours sera donc exclusivement en charge de la surveillance et de la sécurisation des transports publics. Elle patrouillera dans le tram, dans les bus mais aussi dans les gares, en particulier celles de Tours et de St-Pierre-des-Corps (environ 10 millions de voyageurs par an).
Malgré cette nouveauté, « notre réseau de transport est assez safe » assure le maire de Tours Emmanuel Denis, par ailleurs président du Syndicat des Mobilités de Touraine.
Ce n’est pas la seule annonce sécuritaire réalisée par les autorités tourangelles en ce début d’automne. Concernant les délits routiers, la police municipale de Tours s’est récemment équipée de deux motos pour intervenir plus facilement. Des engins qui pourraient également servir à endiguer le problème récurrent des rodéos urbains aux beaux jours. Par ailleurs, suite au récent braquage d’un bar-tabac du quartier Beaujardin, une caméra de surveillance sera installée au cœur du quartier, au niveau du parc et de la Place du Marché.
Il s’agira dans un premier temps d’un dispositif provisoire avant une pérennisation. Une réponse à la pétition d’habitants qui déclarent de plus en plus de délits dans le secteur (trafic de drogue, incivilités…).
Faisant le bilan chiffré de l’action municipale en matière de sécurité, le maire de Tours et son adjoint chargé de la tranquillité publique Philippe Geiger ont indiqué que 45 nouvelles caméras de surveillance avaient été ajoutées au réseau urbain en 3 ans, dont une vingtaine à Tours-Nord pour sécuriser les déplacements de l’équipe d’Irlande de rugby qui avait son camp de base dans la ville mais aussi dans certains quartiers à la demande du procureur ou de la police (par exemple le haut de l’Avenue de Grammont près de Jean Jaurès).
Ainsi, en 2022, ce sont près de 1 200h d’images de la Ville de Tours qui ont été transmises aux services d’enquête.
