Bleus de travail pendus au mur, juke-box, boule à facette accrochée au plafond, vieilles valises remplies de nœuds papillon, cravates et autres foulards, vêtements en tout genre exposés sur des portants… Bienvenue chez Jean Jaille, la nouvelle friperie installée rue Briçonnet, en plein cœur de Tours. Une « friperie festive et colorée », comme l’indique l’un des slogans de la boutique. « C’est ce que l’on aime : de la couleur, de la musique… Ici, c’est à la bonne franquette ! Nous souhaitons transmettre la bonne humeur », lâche Sarah Vedrinelle, la gérante.
En franchissant la porte, les clients n’ont besoin que d’un coup d’œil pour savoir ce qu’ils vont trouver. « Nous avons un gros penchant pour les trucs colorés, à motifs, des années 80/90. C’est vraiment notre truc », précise la Tourangelle d’adoption, tout droit venue de Paris où elle possède un bar-restaurant avec des amis. Le prix des chemises, t-shirts ou tops, pantalons et accessoires varient, la plupart du temps, entre 5 et 35 €. « Il y a parfois des pièces plus chères car elles sont rares ou très vintage et en bon état mais nous essayons de proposer des tarifs abordables et accessibles à tous », assure la commerçante. Les vêtements vendus par Sarah Vedrinelle et Johan Lyonnette, son compagnon qui tient le magasin avec elle, proviennent de trois sources principales : vide-maisons, grossistes et brocantes.
Un an et demi de friperie itinérante
Jean Jaille voit le jour lors de l’été 2021. L’homme de 39 ans, qui travaillait déjà avec sa sœur, gérante de la friperie Loup-Ange à Orléans (Loiret), propose à sa conjointe de créer leur boutique. Ce qu’elle accepte. « J’avais envie de changement car la restauration c’est bien mais c’est fatigant », admet-elle. Pendant près d’un an et demi, leur friperie restera itinérante. Le couple sillonne alors les routes avec son camion et écume les petits festivals, les salons et les marchés, essentiellement dans la région. Jusqu’à ce que Johan et Sarah décident de se lancer aussi dans l’aventure d’un magasin permanent, à Tours. Cette boutique physique, ouverte depuis le 24 février 2023, est un vrai plus financier pour les amoureux. Elle leur permet par ailleurs « d’être moins l’un sur l’autre » et est considérée comme une manière de se diversifier.
Un mois après l’ouverture, Sarah semble satisfaite. « Les gens ont l’air contents. Ils nous disent que l’on a une super sélection de vêtements et qu’ils reviendront, qu’ils en parleront autour d’eux. C’est génial, ça nous montre que nous ne nous sommes pas trompés. » Elle sait que, pour élargir leur clientèle, Johan et elle doivent se montrer patients et se faire connaître. Mais elle ne semble pas inquiète, car elle l’assure : « À Tours, il y a une vraie population qui connaît et aime la fripe. »
Sarah et son compagnon ont déjà plein de projets en tête pour la suite. Au-delà de la vente, ils songent à créer leur propre collection de tie and dye et de teintures. « Nous récupérons beaucoup de vêtements blancs ou tachés, qui s’empilent dans notre sous-sol ! Sans aller jusqu’à la création, nous pourrions les transformer et donner une seconde vie à ces vêtements. » La commerçante aimerait également installer un coin couture dans la boutique, pour créer des chouchous avec des chutes de tissu ou arranger des vêtements difficiles à vendre en l’état.
Pratique
Jean Jaille : 28, rue Briçonnet, à Tours. Horaires d’ouverture : du mercredi au samedi, de 12 h à 19 h. La boutique n’est pas un dépôt-vente et ne rachète pas de vêtements aux particuliers. Facebook : Jean Jaille ; Instagram : jean__jaille
Émilie Mette
