Fini les clopes en attendant les enfants à la sortie de l’école. Ou la petite pause cigarette à proximité de la porte pour l’équipe enseignante. Dès ce vendredi 23 juin, l’école Simone Veil des Deux-Lions, la plus récente des écoles de Tours, officialise son partenariat avec la Ligue Contre le Cancer d’Indre-et-Loire en créant un espace sans tabac sur son parvis.
Déjà proposé dans d’autres communes tourangelles comme Ballan-Miré, ce dispositif apparu à Nice en 2012 est accompagné d’un arrêté municipal. 41 départements en possèdent au moins un. L’idée : interdire de fumer dans des lieux publics extérieurs bien délimités, dans le but de protéger la santé de tout le monde et notamment celle des enfants. La plupart du temps en Touraine ce sont des écoles qui sont concernées, mais il y a aussi des parcs, par exemple. L’initiative plait et s’étend progressivement dans le département.
« Ces espaces conviviaux ou qui accueillent un public majoritairement familial sont ainsi préservés de la pollution tabagique, tant sanitaire qu’environnementale » argumente la Ligue Contre le Cancer d’Indre-et-Loire qui rappelle que le tabac est la première cause de mort évitable en France. Chaque année, 75 000 décès sont attribuables à la cigarette dans notre pays, dont 45 000 par cancer. Cela représente 13% du total des personnes disparues chaque année.
Avec 7 classes, l’école Simone Veil scolarise plus d’une centaine d’enfants de la maternelle au CM2. Son espace sans tabac sera un site pilote. La volonté de la ville est de les multiplier assez rapidement. Un projet qui vise surtout à faire de la prévention plus que de la répression. Il ne faut pas s’attendre à voir la police municipale verbaliser à tout bout de champ les adultes qui s’en grilleraient une quand même. Mais l’idée c’est quand même bien que la mesure soit respectée.
Il est d’ailleurs à préciser que la création de cet espace sans tabac aux Deux-Lions s’est fait grâce aux enfants. Ils ont eu la volonté de l’installer après un départ de feu lié à un mégot mal éteint jeté dans une poubelle. Des mégots qui sont par ailleurs des bombes environnementales : laissés par terre, ils peuvent polluer jusqu’à 500l d’eau et mettre 10 ans à se dégrader. Pourtant, selon la Ligue Contre le Cancer, on en retrouve 30 milliards par an dans les rues de France, dont 350 tonnes rien qu’à Paris.
