Ça y est ! Le breaking s’impose comme discipline sportive à part entière. Sélectionné dans le programme additionnel aux Jeux Olympiques de Paris 2024 (comme le surf), il a à cœur de se faire connaître. Exemple ce mercredi 7 juin à Tours avec trois représentations de collégiens en plein air. Le résultat d’une initiative du Conseil Départemental en concertation avec l’Union Nationale du Sport Scolaire 37 et la compagnie de breakdance tourangelle Entités.
La déambulation bien rodée s’arrêtait en trois points phares de la ville : un début sur le parvis de la Gare de Tours, une suite au Jardin de la Préfecture et une fin sur la place Anatole France.
Un public présent
Un spectacle très applaudi mais pas simple à monter. Les élèves des 27 établissements participants n’ont pu se retrouver qu’une seule et unique fois avant la représentation : le 31 mai au gymnase de Ballan-Miré. Difficile donc d’être tous coordonnés. C’est ce qu’a expliqué le chorégraphe Simon Dimouro de la compagnie Entités :
« Ils se sont super bien débrouillés parce que ce n’est pas facile. On a eu que trois séances avec chaque collège avant la répétition générale. »
Evidemment, le danseur aurait souhaité davantage de temps avec les élèves même si pour lui, ce n’est que la première année du projet donc c’est déjà une « bonne approche. »
Parents, amis ou même simples curieux : c’est un public de plus en plus nombreux qui s’amoncelait autour des jeunes tourangeaux. Parmi eux, on a pu retrouver Sidney, présentateur de l’émission Hip-Hop qui cartonnait dans les années 80, et invité spécialement à Tours… pour le plus grand bonheur de certains parents, fans : « Ma fille ne se rend pas compte de qui c’est mais moi je suis trop heureuse, c’est incroyable » pouvait-on entendre.
La star du hip-hop conquise
« Terrible », c’est le mot qui vient à l’esprit de l’ancien homme de télé quand il s’agit de qualifier le show qu’il vient de voir. « Tous ne sont pas forcément fanatiques de danse mais ils ont joué le jeu et ça donne un résultat très satisfaisant. » Celui qui a importé le mouvement hip-hop en France il y a près de 40 ans explique apprécier le côté fédérateur et la notion de partage que provoque cette activité : « Le hip-hop a toute sa splendeur dans le monde entier. »
Sidney pensait déjà que le hip-hop était une véritable « culture » et non une « mode » en 1984. 40 ans après, il s’inscrit donc comme discipline aux Jeux Olympiques de 2024 à Paris et c’est un réel sentiment « d’accomplissement » qu’il ressent. Simon Dimourou d’Entités espère lui pouvoir faire perdurer le projet de breakdance l’an prochain dans les collèges tourangeaux.
Eve jouneau
