Guerre en Ukraine, instabilité internationale, volonté de se priver du gaz russe, sécheresse… Ces derniers mois il y a eu pas mal de raisons de faire des économies en énergie et ressources naturelles. Des arguments politiques, économiques ou naturels. Et même si la France n’a pas eu besoin de rationner sa population en électricité comme imaginé en cas d’hiver rude, particuliers et collectivités ont été invités à diminuer leur consommation pour soulager le réseau et – au passage – éviter une trop forte hausse des factures.
Maintenant que le printemps est bien avancé c’est l’heure de faire le bilan…
La ville de Tours a fait le sien. Selon des données communiquées par la mairie, allumer le chauffage un mois plus tard que d’habitude et l’éteindre une semaine plus tôt que les années précédentes a permis une économie de 170 000€. Par ailleurs, la baisse de 1 degré dans les gymnases municipaux a permis d’économiser 88 000€.
Une réduction de la température des serres municipales (Jardin Botanique ; Bois des Hâtes) a également été mise en place, « avec parfois un passage de 17 à 10 degrés impliquant une réorganisation totale
de la production. Les effets se sont rapidement fait sentir avec une économie de 100 000€ » dit-on dans les services.
Bien que critiquée, la réduction de la température de l’eau des bassins des piscines municipales et de l’air est de 8 000€ « mais pourrait atteindre les 50 000€/an » nous dit-on. Et puis l’arrêt de trois fontaines (place de la Liberté ; place Loiseau d’Entraigue, carrefour de Verdun) a entraîné 167 000€ de dépenses en moins, et 83 500 m3 d’eau non utilisés même si, là-aussi, cela a été parfois difficile à accepter pour les riverains. Un projet de démantèlement total des fontaines du Carrefour de Verdun récemment lancé en a déçu plusieurs.
Au total, ces actions dites de court-terme comprenant également une réduction de l’éclairage des terrains sportifs et une extinction partielle de lampadaires au milieu de la nuit dans 2 quartiers (Febvotte et Les Douets) ont permis à la ville de Tours de sauver un total 572 000€ dans un budget énergie qui pourrait atteindre 10 millions d’€ annuels. D’autres actions sont en vue avec effet dans les prochains mois comme le raccordement de l’Hôtel de Ville au réseau de chaleur biomasse (bois) du Menneton. Au Palais des Sports, la très énergivore patinoire sera mise en glace plus tard et la clim des locaux municipaux moins facilement allumée (dès 28° au lieu de 26).
