A l’occasion du conseil métropolitain du 22 mai 2023, les élus de l’agglomération avaient à débattre sur le projet de la 2e ligne de tramway. Un débat qui a montré les doutes de certains.
Ce n’est pas peu dire que le financement de la deuxième ligne de tramway inquiète certains élus. Prévue initialement à l’horizon 2025, cette 2e ligne est aujourd’hui prévue au mieux en 2028, au plus raisonnable en 2030. Des délais allongés qui s’expliquent par les changements de tracés entre temps et qui engendrent des coûts supplémentaires. D’un peu plus de 300 millions en 2017, le projet est aujourd’hui estimé à plus de 500 millions. Un coût qui pourrait encore augmenter avec l’inflation et la conjoncture actuelle.
Principal chiffon agité par les élus les plus inquiets : la crainte de la levée d’un nouvel impôt pour financer ce projet. C’est le cas de Jean-Gérard Paumier qui a indiqué que pour lui si la « ligne 2 est la priorité du mandat pour la crédibilité et l’image de la métropole, l’évocation d’une hausse d’impôt change le débat, et je m’y oppose. On doit travailler dos au mur avec nos propres finances. »
La question d’une hausse de la fiscalité est le point qui a été le plus évoqué. Ce à quoi Christian Gatard, vice-président aux finances a tempéré : « c’est un recours mais cela doit être le dernier. Nous avons d’autres leviers, comme la dette qui est aujourd’hui plutôt mesurée et maitrisée ou encore une baisse des dépenses d’investissements, même si là nous sommes plutôt déjà faibles. »
Alors qu’en marge du conseil, des opposants au tracé via le boulevard Royer s’étaient réunis devant l’hôtel métropolitain, la question du passage par cette partie du centre de Tours, est également revenue dans les débats. Du côté des élus de droite de Tours (groupe de Christophe Bouchet), ces derniers ont tenté de faire passer un amendement visant à lancer dans un premier temps uniquement le tronçon Verdun-Trousseau. Finalement l’amendement a été rejeté, officiellement car la Métropole s’est engagée à réaliser le projet dans l’ensemble et qu’une remise en cause de cela conduirait à repartir de zéro depuis la concertation préalable a expliqué de son côté le président du Syndicat des Mobilités, Christophe Boulanger. Pour ce dernier, la question du phasage pourra se faire plus tard, l’important est de poursuivre le projet actuel afin d’avancer.
