Depuis quelques semaines un nouveau collectif s’est monté à Tours : Pas d’enfant à la rue. Son objectif est de trouver des hébergements aux familles qui dorment parfois dehors ou à la gare, faute de lits disponibles dans les dispositifs d’urgence sociale. Il y a quelques jours, une école du Sanitas a ainsi été réquisitionnée par les bénévoles afin de fournir un toit en urgence.
Utopia 56 aussi se bat pour aider les personnes risquant de finir à la rue. Active à Tours depuis de nombreuses années, la structure concentre ses efforts sur les mineurs isolés, ou en tout cas les jeunes migrants non reconnus comme mineurs par les pouvoirs publics. Disposant d’un local à Tours-Centre et d’un groupe de bénévoles très actif, elle a monté tout un dispositif de soutien ce qui ne l’empêche pas d’avoir régulièrement besoins de renforts.
Ainsi, depuis quelques jours, Utopia 56 relaie plusieurs appels aux dons. L’association souhaite notamment récupérer des chaussures à remettre aux jeunes qu’elle accompagne. « Nous recherchons des paires de chaussures pour hommes du 39 au 44 avec une petite préférence pour les baskets. Nous recherchons également des chaussettes et des chaussures de foot (crampons) » peut-on lire dans un message diffusé ce week-end.
Autre nécessité : récupérer des produits d’hygiène (gel douche, savon, crème hydratante, déo, shampoing…).
Et puis chaque jour, Utopia 56 gère la distribution de repas pour une vingtaine de jeunes à l’hôtel. Elle demande donc si des personnes peuvent en préparer (idéalement des plats avec légumes, céréales et sauce épicée, sans porc) ou s’il est possible de faire des dons de denrées alimentaires (pains au lait, biscuits sucrés / salés, huile, sardines à l’huile, sucre, thé, lait, riz, semoule…).
Pour proposer votre aide à l’association, écrivez à tours@utopia56.org.
A noter que la structure a publié un coup de gueule en cette fin avril, et ce à la suite d’une rencontre avec le Conseil Départemental qui gère l’accueil des mineurs étrangers isolés. « Conclusion de ce rendez-vous : aucun dispositif ou solution conjointe d’hébergement n’est proposé ni prévu » explique l’équipe qui se dit déçue « de voir que l’État et le département ne sont pas en capacité de proposer un dispositif adapté pour éviter que des jeunes ne subissent un passage systématique par la rue. »
Photo d’illustration.