Budget participatif à Tours : on a décortiqué les 160 propositions du millésime 2023

Ça y est la campagne de collecte des idées est terminée. Depuis le 7 avril, impossible de proposer un projet pour l’édition 2023 du budget participatif de Tours. Lancé par la ville pour la 2e fois, désormais présent dans de nombreuses collectivités du Conseil Départemental à Saint-Martin-le-Beau en passant par Chambray-lès-Tours, ce dispositif permet de consacrer une somme du budget municipal à des chantiers imaginés par la population. A Tours l’enveloppe est de 500 000€ pour l’ensemble des quartiers, et au maximum 70 000€ par réalisation.

Examinés par les services municipaux qui définissent leur conformité, les différents dossiers ne sont définitivement validés qu’après un vote. Celui de 2023 aura lieu après les grandes vacances.

Pour l’édition 2022, 11 idées avaient finalement été retenues à Tours. Comme la création d’une mini-forêt en centre-ville pour 35 000€, la création de nichoirs à oiseaux pour 15 000€ au bord du Cher, 5 000€ pour protéger les hérissons de Tours-Nord, la pose de fontaines à eau dans l’hyper centre pour 30 000€ ou encore un espace de bricolage partagé sur le site des Beaumonts dans le quartier des Casernes.

Et en 2023 ? Déjà, le nombre de propositions a baissé de moitié. Mais la ville s’y attendait. Au final, elle n’avait d’ailleurs conservé que 74 dossiers sur les plus de 300 suggérés au lancement de la campagne (parmi les critères : l’intérêt public et le fait que cela rentre dans les compétences d’une mairie).

Une série de projets écolos

160 formulaires ont donc été remplis. On y retrouve des volontés d’avoir plus de WC publics, une personne demandant des toilettes sèches sur l’Île Simon « pour permettre à chacune et chacun de se soulager en préservant son intimité, ET tout en préservant l’eau potable », la même demande étant faite pour le Vieux-Tours (qui est néanmoins équipé depuis l’été 2022 de dispositifs temporaires pour faire pipi ailleurs que sur les murs, ils sont situés juste derrière la Place Plumereau).

Plusieurs projets portent également sur l’amélioration du quotidien des personnes en situation de handicap, comme la volonté d’équiper plus de carrefours de dispositifs sonores pour personnes malvoyantes (200€ par dispositif selon l’estimation fournie). Pour sa part, le Comité Handisport d’Indre-et-Loire espère obtenir de quoi acheter 4 tricycles adaptés, 1 vélo couché ou encore 10 fauteuils roulants sportifs afin de proposer des activités physiques avec du matériel adapté.

L’environnement fait aussi partie des préoccupations phares. On peut cité la volonté de créer des « totems artistiques » au Sanitas, dont le but premier n’est pas d’être joli mais d’héberger les abeilles sauvages. « Alors qu’on installe de plus en plus de ruches qui accueillent des abeilles dites “domestiques” (qui produisent du miel), nos villes manquent encore d’espace de vie pour les abeilles “sauvages”. Celles-ci sont pourtant tout autant nécessaires à la biodiversité et ne sont pas dangereuses ; elles peuvent cohabiter facilement avec nous » lit-on dans l’argumentaire de Laurie Dufrenne.

Plusieurs idées assez loufoques

Autres projets à dominante écolo : la création d’une piste cyclable lumineuse le long de la Loire à Tours-Nord, installer avantage de cendriers fixes pour éviter les mégots par terre, poser des panneaux solaires sur l’école Pitard-Ferry…

Et puis il y a les idées qui ne paraissent peut-être pas essentielles aux yeux de tout le monde mais peuvent bien améliorer la vie de certains quartiers, ou d’une partie de la population. Par exemple une table de ping pong en libre accès aux Prébendes, ou une aire de jeux pour chiens au même endroit. On a vu un plaidoyer pour un espace pique-nique, pour un mur anti bruit sur le pont de l’A10 à Ste Radegonde, des textes pour requalifier le Jardin Velpeau ou la Place Strasbourg… Parmi les suggestions qui nous plaisent bien, celle de peindre les escaliers de Tours un peu comme les escaliers Denis Papin de Blois.

Enfin, sur les 160 propositions, on a relevé quelques doublons… et forcément des projets un peu plus inattendus, de la création d’un Musée du Capitalisme à l’installation de barbecues dans les parcs en passant par l’ouverture d’un rassemblement d’enseignes de street food dans la Galerie Nationale ou l’échange de bouteilles vides contre des tickets de tram. Notre préféré restant le plan B pour rendre les Halles de Tours moins moches : apposer une sorte de grand autocollant avec design artistique sur les murs du bâtiment. La liste complète sur le site decidonsensemble.tours.fr.

Olivier Collet

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