Changement en vue pour les familles tourangelles dont les enfants mangent à l’école le midi. Alors qu’elles sont de plus en plus nombreuses à ne pas reprendre leurs enfants à la mi-journée, la ville de Tours va mettre en place une nouvelle grille tarifaire pour les repas : dès cette rentrée 2023 on passera donc de 5 à 10 prix différents, selon les revenus des foyers. Le calcul se faisant selon le système du quotient familial, également utilisé par la CAF.
L’objectif affiché de cette mesure, soumise au vote du conseil municipal ce 27 mars, est de proposer davantage de tarifs bas aux familles les plus modestes. Des parents qui devaient jusqu’ici solliciter des aides au Centre Communal d’Action Sociale si ils et elles ne parvenaient pas à régler la facture. Des soutiens pas toujours demandées car mal connues ou jugées honteuses à réclamer par les personnes concernées, selon le bilan de la municipalité. Elles vont donc disparaître pour être remplacées par ce nouveau barème présenté comme plus avantageux.
Précision : si certaines familles sont vraiment en grande difficulté, elles pourront tout de même solliciter un soutien du CCAS, mais la majorité municipale espère que ce chiffre sera très fortement réduit.
Les nouveaux tarifs les voici :
- De 0,70€ le repas pour la tranche de quotient familial la plus basse à 5€20 la plus haute en passant par 1€10, 1€70 ou 2€30 pour les plus basses. Actuellement, le prix le plus faible est à 2€50 le repas, 4€90 pour le tarif le plus élevé.
A la rentrée 2023, selon la ville, le prix moyen d’un repas sera donc de 2€58 dans les cantines de Tours, contre 3€04 sur l’année 2021-2022. « 64% des familles paieront moins de 3€35 » selon l’adjoint au maire Franck Gagnaire en charge de l’éducation… sachant que le coût moyen d’un repas est de 7€02 pour la ville (forte inflation actuelle prise en compte) et même 10€18 en comptant le coût du personnel d’encadrement de la pause déjeuner.
Dans l’opposition, on dénonce ce nouveau barème. Marion Nicolay-Cabanne (Les Républicains) pointe notamment « l’incohérence » des grilles tarifaires qui comptent 10 lignes pour la cantine mais deux fois moins pour la garderie, par exemple. Elle fustige les hausses des tarifs les plus élevés autour de 15% « et jusqu’à +30% » : « On n’a pas de hausse des impôts mais tout le reste augmente » conclut l’élue.
Olivier Collet
