On ne l’avait pas remarqué. Et de façon très surprenante Tours Métropole n’a pas du tout communiqué sur l’information. Pourtant, depuis le 1er janvier 2023, plusieurs parkings souterrains de Tours affichent des tarifs en baisse… et même moins élevés que certains prix pratiqués dans les rues de l’hyper centre.
Ainsi, comptez désormais 1€70 de l’heure au lieu de 2€40 pour se poser aux Halles ou à Gare Vinci (-30%), ce sera 3€50 au lieu de 4€10 les 2h (-15%). « Il faut les rendre attractifs » justifie l’adjoint au maire de Tours Christophe Boulanger qui s’occupe des questions de mobilités. En effet, ces différents parkings comptent 4 200 places (contre 3 300 payantes dans le centre-ville) mais en moyenne ils ne sont remplis qu’à 30% de leur capacité (et encore moins pour celui de L’Heure Tranquille qui rassemble un millier de places aux Deux-Lions, et ce même après la fermeture d’une partie des places gratuites situées près du cinéma CGR).
Pire, en 2022 seul un parking souterrain a affiché complet : celui d’Anatole France, et seulement le jour de la Braderie de septembre (lui ses tarifs restent inchangés car il n’est pas géré par la même société).
De nouveaux équipements annoncés
Avec des prix moins élevés que le tarif de la zone rouge du stationnement de surface, les élus espèrent donc voir davantage de voitures sous terre, d’autant que les tarifs des parcmètres vont – eux – nettement augmenter en 2024. « On construit des parkings qui coûtent des millions mais ils ne sont pas remplis, il y a une incohérence » souligne le maire de Tours Emmanuel Denis. Si les conductrices/conducteurs prennent de nouvelles habitudes, cela permettra à la mairie d’intensifier plus sereinement les projets de condamnation de places pour y installer des terrasses, voire de la verdure comme proposé dans le cadre du budget participatif.
Autre mesure visant à diriger les véhicules vers les souterrains : d’ici quelques mois, 4 panneaux afficheront en temps réel le nombre de places disponibles dans les parkings (si l’Architecte des Bâtiments de France donne son accord sur les 4 projets, car jusqu’ici l’organisme a toujours dit non). Situés à des endroits stratégiques de la ville, ils sont censés décourager les automobilistes de tourner longtemps pour trouver un espace disponible.
Dans l’avenir, les parkings souterrains de Tours proposeront également de nouveaux services. D’une part, des garages à vélo sécurisés (payants, mais avec consigne à bagages pour celui de la gare, ce qui devrait plaire aux touristes). Mais aussi, d’ici fin 2024, 132 nouvelles bornes pour recharger des véhicules électriques, y compris des machines qui font ça rapidement. Un besoin car on en compte seulement 5 aujourd’hui. Enfin, le parking Jacquemin du Champ Girault – peu utilisé – pourrait accueillir un terminal de livraison. C’est-à-dire que des véhicules motorisés y déchargeraient leurs colis, qui partiraient ensuite vers leur destination finale avec un mode de transport plus écologique, comme le vélo.
Olivier Collet