En 2022, 36 personnes sont mortes sur les routes d’Indre-et-Loire contre 32 en 2021. Une hausse inquiétante pour les autorités, malgré la baisse du nombre total d’accidents avec victimes (584, -13%) et du nombre de personnes blessées (707, -12%).
Si la première cause de sinistre identifiée est la non-respect du code de la route – impliqué dans un accident mortel sur 5 en 2022 – la consommation d’alcool est également en première ligne, impliquée dans un sinistre sur 10 (5% pour la vitesse). Une donnée qui pousse le nouveau préfet d’Indre-et-Loire à sévir. Arrivé en janvier, Patrice Latron a annoncé la prise imminente d’un arrêté pour durcir la répression en cas de contrôle d’alcoolémie positif (plus de 0,5g d’alcool dans le sang). Une mesure dévoilée lors du bilan départemental annuel sur la délinquance et la sécurité routière mercredi 15 mars.
« Lorsqu’il y aura détection d’alcool dans le sang ce sera automatiquement un retrait de permis administratif de 6 mois » indique le représentant de l’Etat en Touraine. Jusqu’ici, la durée était laissée à l’appréciation au moment du contrôle. Elle sera donc désormais forfaitaire… même si la justice devra la confirmer, et potentiellement la réduire (les dossiers peuvent parfois mettre plusieurs mois avant d’être examinés mais les juges ont la possibilité d’être plus cléments, par exemple en cas de casier judiciaire vierge, selon le contexte du contrôle ou de situation professionnelle nécessitant absolument l’usage d’un véhicule motorisé).
« C’est un signal que je veux donner aux délinquants de la route » explique Patrice Latron. En 2022, 1 072 personnes ont été contrôlées ivres au volant en Indre-et-Loire, soit environ 3 chaque jour (la plupart en dehors du cœur de l’agglo de Tours puisque 931 verbalisations proviennent des gendarmes). 750 permis de conduire ont été suspendus pour cause d’alcool (891 en 2021), auxquels s’ajoutent 1 008 retraits pour vitesse excessive, 5 pour consommation de stupéfiants et 813 pour d’autres raisons.