Lors du conseil métropolitain qui s’est tenu ce lundi 27 février, on a eu des nouvelles de l’aéroport de Tours. C’est l’élue de Tours Christine Blet qui a abordé le sujet s’étonnant dans un premier temps du label d’aéroport bio obtenu et de la communication qui en a été faite alors que dans le même temps elle regrettait un manque de transparence sur le fonctionnement de l’aéroport en lui-même et notamment de l’appel à délégation actuellement en cours.
La délégation de service public qui lie les collectivités (l’aéroport est financé par la Métropole, la Région et le Département) à la société d’exploitation Edeis arrive en effet à son terme à la fin de l’année 2023. Depuis plusieurs années, les élus de tous bords avancent que c’est l’occasion de revoir son fonctionnement.
Bruno Fenet, président du Smadait, le syndicat mixte qui gère l’aéroport en a donc profité pour expliquer que deux candidats (qu’il n’a pas dévoilé) s’étaient positionnés. Leurs dossiers sont attendus d’ici 3 semaines et le choix final se fera avant l’été a-t-il dit. L’élu qui est maire de Parçay-Meslay en a profité pour dresser des perspectives pour la nouvelle DSP : « Nous souhaitons maintenir la vocation transports de passagers, le CESER évoque même une évolution possible vers 400 000 passagers par an contre 200 000 environ aujourd’hui » a-t-il déclaré. « A terme le Smadait doit en revanche ne plus solliciter financièrement les collectivités à terme et donc développer son autonomie financière via des actions économiques sur une partie du foncier, la location des hangars et bâtiments existants, le développement de l’activité commerciale… » Et l’élu pour justifier de l’importance de l’aéroport de reprendre des chiffres de la chambre régionale du tourisme qui évoque un retour de 20 millions d’euros par an pour le territoire ou encore de citer 216 vols spéciaux pour des dons de greffe au CHU en 2022.
Des propos qui n’ont pas convaincu l’élue tourangelle Annaëlle Schaller qui s’est offusquée : « je suis ravie que la métropole au lieu de ralentir va passer la vitesse supérieure vers l’enfer climatique. L’heure est grave au lieu de réduire les émissions de CO2 nous allons les multiplier », tandis que sa collègue Christine Blet évoquait un rapport accablant de la chambre régionale des comptes paru à l’été 2022 pour dénoncer le système aéroportuaire tourangeau.
