Tours : « La dette est maîtrisée et sécurisée » selon l’adjoint aux finances

Lors du débat sur le budget municipal de 2023, le conseil municipal de Tours s’est longuement attardé ce lundi 06 février sur les objectifs politiques à mener avec d’un côté une majorité qui a décidé de relancer les investissements de manière conséquente et de l’autre, des élus d’opposition s’inquiétant de voir la dette de la ville repartir à la hausse.

La dette et l’investissement sont les deux principales variables qui dictent la politique menée au sein de la ville, les deux étant en prime fortement liés.

Frédéric Miniou, l’adjoint aux finances et Emmanuel Denis le répètent depuis trois ans : la ville de Tours a pendant trop longtemps souffert d’un sous-investissement chronique qui a conduit notamment à une dégradation importante du patrimoine et des bâtiments municipaux à commencer par les gymnases et écoles. Ce que les élus cités appellent la dette grise.

Pour y remédier, la majorité d’Emmanuel Denis souhaite dépenser cette année 47 millions d’euros en investissement avec notamment 7,7 millions d’euros pour le plan de rénovation-reconstructions des écoles, 2,7 millions d’euros pour le plan Nature en Ville (plantations, aménagements d’espaces verts…), 7 millions d’euros pour les équipements sportifs (avec principalement la réfection du stade de la Chambrerie qui doit accueillir l’équipe d’Irlande lors de la Coupe du Monde de Rugby), ou encore 5 millions d’euros pour la voirie…

Pour y arriver, la ville compte notamment débloquer cette année 35 millions d’euros sur les 55 d’un emprunt contracté en 2021 à un taux faible (0,81%), quitte à faire remonter le montant de la dette en fin d’année. De quoi inquiéter l’opposition, à commencer par Thibault Coulon du groupe Tours Nous Rassemble (droite et centre) : « Notre contrainte numéro 1 c’est la dette, or en 2023 on ne va pas baisser l’encourt de la dette de la ville de Tours et vous annoncez aujourd’hui que la baisse de la dette n’est plus un objectif, c’est inquiétant. »

Benoist Pierre et Barbara Darnet-Malaquin du groupe « Les Progressistes » (proche de la majorité présidentielle) ont rejoint cette inquiétude, évoquant même, pour le premier, des promesses non tenues de la part du maire de Tours : « L’investissement vous le financez par l’endettement ».

Frédéric Miniou et Emmanuel Denis assument de leur côté : « Nous arrivons aujourd’hui à une dette maitrisée et sécurisée à taux fixe, une fois le mur de la dette passé. Notre objectif est de rester autour de 200 millions d’euros à la fin du mandat, ce qui est supportable. »

En clair, la priorité de la Municipalité n’est plus dans la réduction de la dette financière, mais dans l’augmentation de l’investissement pour lutter contre « la dette grise ». Mais là encore, difficile de convaincre l’opposition qui ne voit pas dans ces investissements de lignes claires, à l’image de l’ancien membre de la majorité, désormais membre du groupe « Tours Ma Ville », Bertrand Rouzier : « Sur l’endettement il n’y a pas de problème pour moi sur le montant, mais j’ai une question : on s’endette pourquoi faire ? Ce n’est pas clair car vos choix ressemblent à du saupoudrage. On ne voit pas de grandes priorités. » De son côté l’ancien maire Christophe Bouchet passé dans l’opposition évoquait un manque de projets structurants : « Pour l’instant vous reprenez ce qu’on avait lancé en ajustant à votre guise, c’est bien mais on ne voit pas vos projets. » Quant au montant de 47 millions annoncé, l’élu de pointer une hausse en partie mécanique, car liée à l’inflation…

Mathieu Giua

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