Loches, Hommes, Chançay, Dolus-le-Sec et même Tours. Ces derniers jours, on a reçu plein de messages pour nous parler de mobilisations contre des fermetures de classes en Indre-et-Loire. C’est une information qui revient chaque année, mais le millésime 2023 est particulièrement corsé. Dans un pré-projet dévoilé début janvier, l’Inspection d’Académie listait une soixantaine de fermetures de classes potentielles dans tout le département… pour seulement 21 ouvertures, soit au final 46 classes de moins dans le département.
La mesure est justifiée par une baisse du nombre d’enfants attendus en septembre. Et c’est vrai que chaque année l’Education Nationale s’adapte aux prévisions pour établir sa carte scolaire : elle ouvre des classes là où il y a des besoins, et en ferme si le nombre d’élèves diminue. Le problème c’est que ces considérations en apparence logiques sont souvent très mal vécues sur le terrain, et encore plus dans le monde rural où fermeture de classe signifie souvent création de classes à double voire triple niveau ce qui est vu comme une régression pour les élèves.
Autre critique, des parents comme des syndicats : fermer des classes augmente la moyenne du nombre d’élèves à gérer pour les profs, parfois entre 25 et 30.
Sur la soixantaine de fermetures de classes envisageables en Touraine en septembre, une grande partie se trouve en milieu rural. Les villages concernés craignent de perdre en attractivité alors que beaucoup perdent déjà des habitants. Des familles s’inquiètent que leurs enfants aient besoin de faire des trajets en car pour rejoindre une école ou un regroupement pédagogique dans un village voisin.
Voilà donc pourquoi lancements de pétitions et manifestations se sont multipliées, avec parfois des formes originales pour se faire entendre : une chanson à Chançay et à Dolus-le-Sec, par exemple. Des rassemblements ont souvent réunis plusieurs dizaines de personnes, et jusqu’à 150 à Tours mercredi 25 janvier. Les pétitions en ligne dépassent elles, souvent, les 200, 300 voire 400 signatures.
Comme chaque année, certains de ces combats finiront par obtenir gain de cause. Un projet définitif de carte scolaire doit ainsi être présenté ce mercredi 1er février… avec encore des possibilités de l’amender, certaines décisions étant parfois prises en septembre selon le nombre d’enfants réellement présents à l’école. Mais beaucoup de communes espèrent valider leur classe le plus tôt possible pour s’éviter un stress.
Dans la carte ci-dessous, nous avons recensé les mobilisations portées à notre connaissance. S’il y en a d’autres, il suffit de nous envoyer les informations à contact@info-tours.fr.