Ce lundi soir il y avait réunion du conseil métropolitain de l’agglo tourangelle. L’occasion pour les élus de discuter de quasi 70 délibérations. Voici quelques éléments à retenir…
Le premier sujet abordé a été celui du tourisme. L’élu écologiste de Tours Christophe Boulanger en a profité pour demander un travail approfondi afin de créer des lieux de baignade naturelle dans la Loire ou le Cher, ce qui est aujourd’hui impossible sur le territoire de l’agglo (le seul site de baignade gratuit c’est le Lac des Bretonnières de Joué mais il est fermé depuis 2020 à cause du Covid et des algues).
« Il faut qu’on avance sur ces questions-là, les gens ont besoin d’accéder à l’eau. La Loire et le Cher ce n’est pas qu’un paysage. Il y a un vrai besoin de créer du lien entre l’homme et les rivières. De toute façon les gens se baignent déjà » a expliqué le conseiller métropolitain. La vice-présidente en charge du tourisme a répondu qu’un travail « qui comprend les différents usages sur l’eau, en respectant le milieu » est en cours. Il est vrai aussi que le Parlement de Loire a lancé une réflexion sur le sujet, mais pour l’instant aucun projet concret n’est acté.
Concernant le tourisme, la billetterie des sites et châteaux voit ses tarifs progresser de 5 à 10% pour 10 des 20 sites proposés, en raison des augmentations décidées par les monuments en question. C’est le cas aussi pour les pass ou box comprenant plusieurs entrées à prix réduits : les touristes devront débourser entre 3,2 et 7,8% de plus l’an prochain. A noter la création d’un nouveau package dit médiéval vendu 39€ est créé pour visiter les châteaux de Langeais, Chinon, Loches et Montbazon.
Par ailleurs, les services de visites guidées sont revalorisés de 5,1 à 6,2% « pour tenir compte de l’inflation et de l’augmentation des coûts RH (la rémunération des guides) », souligne la Métropole.
L’inflation concerne également les services funéraires. C’est Tours Métropole qui gère les pompes funèbres intercommunales de l’agglomération tourangelle, et notamment le crématorium d’Esvres. Celle-ci demande une revalorisation des tarifs car « la SEM est confrontée à la conjoncture. Les charges d’approvisionnement, notamment l’énergie, les articles funéraires ou la sous-traitance ont connu de fortes augmentations. » Les coîts seront donc révisés de 5 à 6% en 2023, environ au niveau de la moyenne nationale de l’inflation.
Mais le gros sujet c’est la préparation de l’harmonisation des tarifs de l’eau, réclamée par la loi et que Tours Métropole est censée mettre en place au plus tard d’ici 2029. Aujourd’hui les prix de l’eau sont très différents dans les 22 communes de l’agglomération (certains habitants payent moins cher que d’autres), il y a aussi plusieurs systèmes de facturation (par exemple St-Pierre-des-Corps a une tarification progressive qui fait que plus on consomme plus on paye, et la commune tient à le garder.
Afin dé débuter le travail, les élus ont donc discuté d’une hausse de l’abonnement pour harmoniser son prix à 30€ au lieu de 27 pour la quasi totalité des abonnés (plus de 95%), les quelques milliers de points de distribution restants étant les plus gros consommateurs. Ils vont voir leurs tarifs d’abonnements bondir (entre 120 et 1 200€ l’année contre 40 à 625€ aujourd’hui. Quant aux tarifs au mètre cube, l’objectif est d’atteindre 1€86 en 2029 pour une consommation moyenne de 120m3 à l’année. Cela représente +50% par rapport à aujourd’hui (1€24). On passera à 1€35 en 2023, 1€44 en 2024…
Dans les documents de l’agglo, il est précisé qu’en moyenne, les tarifs de l’eau et de l’assainissement dans Tours Métropole sont aujourd’hui inférieurs à la moyenne nationale, même pour les plus élevés. C’est-à-dire qu’après l’harmonisation ils resteront compétitifs par rapport à ce qui est pratiqué ailleurs. Il y aura par ailleurs extension du dispositif de chèques eau pour soutenir les foyers les plus modestes. Aujourd’hui proposé uniquement à Joué pour 25 000€ il atteindra désormais 200 000€ par an. Les aides seront versées par les centres communaux d’action sociale (CCAS).