Originaire du Congo, Dominique Kibangadi-Krzyzyk est arrivée en France en 2011. Elle a commencé son parcours en Normandie pour un DUT sur la prévention des risques en entreprise avant de rejoindre Niort pour une licence puis Fondettes pour un apprentissage. Spécialisée dans l’accompagnement des entreprises elle a travaillé à Loches, à Tours-Nord… Jusqu’à rejoindre Grenoble pour un poste au salaire attrayant « mais où je me suis vite rendu compte que j’avais les poings liés et que je ne pouvais rien décidé. »
En pleine période Covid, la jeune mère de famille quitte donc les Alpes pour revenir en Touraine et y développer un nouveau projet, dans un tout autre univers : la beauté.
Baptisée Essôbe, la marque de Dominique Kibangadi-Krzyzyk trouve ses racines dans un malaise survenu lors de sa période étudiante : « Là-bas il n’y avait pas de salon de coiffure afro, pas de produits exotiques mais je ne voulais pas aller tout le temps à Paris. J’ai commencé à regarder sur Internet, à acheter des produits sur Amazon mais cela coûtait cher alors j’ai commencé à me coiffer toute seule et à voir ce que je pouvais faire moi-même. »
Deuxième étape, à la naissance de sa fille en 2016. La Tourangelle commence à analyser le marketing des grandes marques de cosmétiques : « Pourquoi est-ce que les grands groupes jouent sur les différences ethniques plutôt que sur ce qui nous rassemble ? Si j’ai une chute de cheveux, ce sont les mêmes symptômes que pour une personne blanche. Je n’ai pas besoin d’un produit spécifique, c’est comme le paracétamol. Oui certains produits spécifiques seront utiles par exemple pour l’hyper pigmentation mais pour les produits d’hygiène de base je ne vois pas de différence. »
Après un CAP coiffure, une étude de la biologie et l’aide d’un laboratoire de Blois, Essôbé est née en cette fin d’année 2022. Dominique Kibangadi Kryzyk a imaginé trois produits : un shampoing en poudre, une huile et un soin en poudre. Son objectif est de proposer des recettes avec peu d’ingrédients, et en tout cas des composants naturels qui respectent au maximum la nature du cheveu. « Le plus important c’est que ça nettoie et hydrate » nous dit-elle. Une campagne de lancement a eu lieu via Internet en attendant le lancement d’un site avant les fêtes le 29 novembre voire une présence sur la plateforme tourangelle Shop in Touraine.