Immobilier : c’est confirmé, Tours n’est plus une ville bon marché

Il suffit de regarder les annonces immobilières en ligne ou en agence pour s’en convaincre : acheter un appartement ou une maison coûte de plus en plus cher à Tours. Alors qu’on trouvait encore des biens autour de 80-100-120 000€ assez facilement il y a une demi-douzaine d’années, de telles offrent se raréfient cruellement ou alors nécessitent beaucoup de travaux. Certains quartiers demeurent abordables pour des budgets moyens à proximité du Cher mais en centre-ville et même à Tours-Nord ainsi qu’aux Deux-Lions, les factures sont tirées vers le haut. Sans parler de Velpeau, Blanqui ou les Prébendes qui explosent grâce à la proximité des gares.

Les raisons de ces hausses de prix sont multiples : la hausse globale du marché de l’immobilier mais aussi l’attraction des villes moyennes depuis le Covid. Ainsi, un banquier nous confiait récemment qu’en 2021, 50% des prêts qu’il a sollicités auprès de sa hiérarchie provenaient d’une clientèle d’origine parisienne.

Et même si la difficulté grandissante d’obtenir un crédit pourrait stopper l’inflation de l’immobilier voire provoquer une baisse des tarifs, nul doute que cela prendra plusieurs mois et que la ville restera sur un plafond haut.

Pour s’en convaincre, il faut observer l’étude de PriceHubble récemment relayée par BFM TV. Elle compare la proportion de biens à moins de 150 000€ avant la crise sanitaire avec celle d’aujourd’hui, et ce dans une centaine de villes. Précision : la surface retenue est celle de 60m², soit l’équivalent d’un trois pièces que l’on peut habiter en couple avec un enfant, par exemple.

Le résultat est sans appel : en 2019, quand on regardait les annonces pour un bien de 60m² on en trouvait un tiers nécessitant un budget de 150 000€ maximum dans une trentaine de grandes villes du territoire. Aujourd’hui il n’y en a que 5 dans cette configuration et ce sont des zones assez peu cotées comme Mulhouse, Belfort, Chalon-sur-Saône, Saint-Etienne et Saint-Quentin dans l’Aisne.

A Tours, la part de logement de 60m² à moins de 150 000€ était de 15% avant le Covid… elle est tombée à 6% aujourd’hui sur un volume d’environ 6 000 annoncées étudiées (soit un ratio comparable à celui de 2019). Ce taux est comparable à celui d’Orléans. Il est évidemment plus élevé que Paris ou Lyon (où un 60m² à 150 000€ c’est tout simplement impossible). En revanche il est inférieur à des villes comme Reims (7%), Grenoble (9%), Dijon (8%) ou Rouen (9%).

Même Avignon propose plus de biens abordables (11%) malgré sa position enviable de ville du sud desservie par le TGV ou l’autoroute.

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