C’est un label capable d’attirer des touristes parce que c’est la garantie de jolis massifs, de parcs verdoyants ou de ronds-points colorés. Les distinctions du concours Villes et Villages Fleuris sont très convoitées par les mairies qui font tout pour avoir un maximum de fleurs à afficher sur les panneaux d’entrée de ville (l’échelle va de 1 à 4).
Tours excelle dans ce domaine puisqu’elle vient d’obtenir le renouvellement de sa 4e fleur après passage du jury il y a quelques mois. La commune fait donc partie des 4 municipalités de plus de 100 000 habitants à ce niveau avec notre voisine Angers, mais aussi Nancy et Mulhouse dans la région Grand-Est. « Le jury nous a dit être impressionné par le savoir-faire horticole » se félicité Bestabée Hass, adjointe au maire en charge de ce dossier. Ont particulièrement été remarqués : les décors de la Place Jean Jaurès, la mosaïque fleurie dans le parc du Musée des Beaux-Arts ou encore la beauté du Jardin des Prébendes e du Jardin Botanique.
Mais pour avoir les 4 fleurs, il ne s’agit pas simplement de faire de beaux massifs. De plus en plus de critères comptent comme l’espace global de la ville dédié à la végétalisation. L’élue explique ainsi que le jury a voulu récompenser les efforts pour supprimer le bitume dans les cours d’école (en moyenne 50% de sol artificiel en moins pour Croix-Pasquier et St Exupéry par exemple) mais aussi la disparition progressive des engrais chimiques (ils seront totalement éradiqués en 2023) ou l’utilisation de déchets verts et de paille pour conserver l’humidité dans le sol et donc réduire l’arrosage.
« C’est la récompense de nos efforts » relève Betsabée Hass, pas peu fière de préciser aussi que le jury a validé l’absence de tonte de certains espaces verts. Souvent critiquée sur ce point, la majorité écologiste a choisi de ne plus faucher une partie de l’herbe dans le but d’encourager le développement de la faune. Peut-être moins propre à l’œil mais plus bénéfique pour l’environnement… et donc pas pénalisant pour conserver un label convoité.