Sophie Auconie a été députée européenne, conseillère municipale à Tours, députée du Lochois de 2017 à 2020… Mais la soixantenaire encartée à l’UDI a dû s’écarter de la vie politique depuis deux ans, à cause d’un cancer du sein.
Pour elle la nouvelle est tombée à la fin de l’été 2020 : « Ma poitrine avait pris du volume. Je pensais que c’étaient les effets indésirables de la ménopause mais j’ai ressenti des douleurs inhabituelles à la rentrée. » Elle consulte alors le médecin de l’Assemblée Nationale qui détecte « des choses anormales ». Puis tout va très vite : Sophie Auconie subit l’ablation de son sein droit dès le mois de novembre, et de son sein gauche au même moment, « par précaution ». Une opération réalisée à la clinique Vinci de Chambray-lès-Tours avec un protocole particulier puisqu’on lui reconstruit les seins lors de la même intervention.
Aujourd’hui, celle qui travaille à l’Autorité de Régulation des Transports est toujours en convalescence. « J’ai encore des effets collatéraux et une épée de Damoclès sur la tête. On n’est jamais à l’abri d’une récidive » nous dit-elle. Une expérience qu’elle souhaite raconter à l’occasion d’Octobre Rose, le mois annuel de lutte contre le cancer du sein qui va bientôt débuter.
70 communes visitées en un mois
Parmi les dizaines d’événements organisés partout dans le département, Sophie Auconie en portera personnellement un : une Marche Rose de 250km à travers 70 communes du département, de Preuilly-sur-Claise à Bourgueil en passant par Tours, Chambray ou Crissay-sur-Manse. « Je marcherai 4 jours par semaine, les vendredis, samedis, dimanches et lundis » explique l’ancienne élue qui s’est associée avec la Ligue contre le Cancer et la fédération départementale de randonnée pédestre.
Un défi avec trois objectifs : encourager les femmes à se faire dépister (il est recommandé de faire une mammographie tous les deux ans à partir de 50 ans), parler du processus d’ablation-reconstruction dont elle a bénéficié mais qui reste trop peu utilisé à son avis et enfin attirer l’attention sur le problème des déserts médicaux :
« Quand vous êtes à Saint-Avertin, c’est de plus en plus difficile, mais vous pouvez encore trouver un médecin pour faire constater une grosseur. Dans la ruralité c’est terrible, sans compter que les radiologues ont deux à trois mois de délai. Quand on est une femme active, est-ce qu’on sait à l’avance ce qu’on va faire dans deux ou trois mois ? »
La première étape est prévue samedi 1er octobre en Sud-Touraine. La dernière dimanche 30. Un projet à suivre sur la page Facebook Marche Rose Sophie Auconie.
Olivier Collet