Depuis lundi 9 mai, les éboueurs de Tours Métropole appelaient à une grève avec blocage des dépôts pour dénoncer la perte de jours de congés liés à leur ancienneté et supprimés pour respecter la loi qui impose 1 607h de travail par an aux agents publics. Pour compenser la perte de cet acquis social, les équipes chargées de ramasser les poubelles, gérer les déchetteries et la propreté des rues exigeaient 300€ de hausse de salaire par mois et 1 500€ de prime annuelle.
Le conflit aura duré 9 jours, avec des tensions, l’agglo refusant d’abord de négocier tant que les camions étaient bloqués. Plusieurs manifestations ont également eu lieu, le mouvement concernant aussi des agents de la ville de Tours. Vendredi 13 mai, les deux partis s’étaient quittés sur un désaccord après une proposition de la collectivité promettant 120€ de plus par mois sur les fiches de paie. Lundi, un nouvel échange n’avait pas permis d’accord.
Face à l’accumulation d’ordures en centre-ville de Tours ou au Parc Expo avec la Foire, une société privée avait été missionnée afin de rétablir un semblant de propreté.
Finalement ce mardi soir, Tours Métropole annonce une reprise du travail dès ce mercredi 18 mai pour tous les agents grévistes, expliquant les choses avec ces mots :
“A l’occasion de la réunion organisée ce mardi entre les représentants de la Métropole et une délégation de grévistes, la négociation a été élargie à la question de la revalorisation des primes de l’ensemble des agents. Soucieuse d’apporter une réponse unique et respectueuse de l’égalité de traitement des agents aux revendications concernant le pouvoir d’achat et la suppression imposée des jours d’ancienneté, Tours Métropole Val de Loire a proposé une augmentation de 120€ nets par mois, pour tous les agents métropolitains, à compter du 1er juillet.”
Les poubelles vont donc être ramassées progressivement à partir de ce mercredi, même si il faudra plusieurs jours avant un retour complet à la normale, tant le retard accumulé a été conséquent. Les déchetteries rouvrent également dans leur intégralité (plusieurs d’entre elles avaient cessé de fonctionner dont celle de La Riche).