Nos bons plans pour Marseille au départ de Tours

Une envie de Méditerranée, là, comme ça ? Depuis Tours c’est facile : certains jours un TGV dessert Marseille au départ de Saint-Pierre-des-Corps tandis que des avions Ryanair rejoignent la cité phocéenne jusqu’à trois fois par semaine depuis l’aéroport. Et une fois là-bas, que faire ? On vous propose quelques idées à partir de nos propres coups de cœur.

Déjà, marchez : Marseille ne grimpe pas autant que Porto (autre ville accessible en avion direct depuis Tours) mais il y a de quoi vous faire les jambes, notamment si vous rendez visite à Notre-Dame-de-la-Garde, l’église la plus célèbre de la ville d’où vous aurez un point de vue imprenable sur le Vieux-Port et les alentours. Mais globalement, Marseille est une ville qui s’arpente très bien à pied, en particulier au milieu des ruelles ombragées du quartier du Panier qui regorgent d’œuvres de street art (et de pots de fleurs ou autres plantes aromatiques devant les maisons). Plus au Sud, perdez-vous également dans les rues du quartier de Noailles, et revenez à plusieurs moments de la journée : l’ambiance sera toujours différente.

Si un passage sur la Canebière s’avère indispensable parce que vous avez entendu ce nom partout, la balade est néanmoins peu intéressante, sauf si l’on veut faire du shopping dans de grandes enseignes qui ont pignon sur rue partout ailleurs. Préférez une excursion jusqu’au formidable Palais Longchamp. Posez vous dans l’herbe au pied de la cascade ou marchez dans le parc ombragé à l’arrière du bâtiment…

Ensuite, visitez : l’atout culturel incontournable de Marseille c’est son MUCEM, musée des cultures méditerranéennes. A partir du mois de juin 2022 il consacre une grande exposition aux pharaons mais vous pouvez également profiter d’une rétrospective de la vie de l’Emir Abd el Kader, grand personnage algérien que l’on connait bien en Touraine puisqu’il a été emprisonné au Château Royal d’Amboise (qu’un dessin de l’exposition représente). Autre clin d’œil marseillais à la Touraine jusqu’en août : une expo immersive sur la Joconde de Léonard de Vinci dans le Palais de la Bourse, au bas de la Canebière. Comme on ne peut pas vraiment s’attarder sur le tableau original du Louvre pour cause d’affluence déraisonnée, on le fait ici grâce à des vidéos et autres dispositifs tactiles. C’est très pédagogique, en particulier pour les enfants.

Autre visite qui mérite de s’écarter un peu de l’hypercentre : le Fonds Régional d’Art Contemporain, tellement au cœur de la ville que les voisins ont vue imprenable sur les œuvres parfois exposées sur les balcons. On y a notamment vu une installation de la Marseillaise Catherine Melin qui vous fera détester à vie le bruit du sèche-cheveux et une exposition poétique de Tarkos, capable de faire parler un ascenseur. Au point de souhaiter qu’il tombe en panne.

Mettez les pieds dans l’eau : il suffit de 30 minutes en bus pour rejoindre les célèbres plages du Prado depuis le centre-ville. Pas de galets ni de sable fin, plutôt des petits cailloux pas trop inconfortables. On est au bord de la route mais à certains endroits on arrive à l’oublier. Et une fois les pieds dans l’eau salée qui atteint 20° avant même le début officiel de l’été on oublie tout le reste. Cela dit, c’est dans les îles du Frioul que vous trouverez un havre encore plus paisible (25 minutes de bateau, 11€10 l’aller-retour). Conseil : arrivez tôt et rejoignez la petite crique derrière l’allée des restaurants, à moins de 10 minutes à pied du port de débarquement. Ensuite allez randonner pendant 4-5h au milieu des mouettes et de la végétation.

Régalez-vous ! La scène gastronomique marseillaise est pléthorique, tant la population de la ville est cosmopolite. L’aïoli du MUCEM est complètement recommandé, d’autant que c’est un plat garanti avec vue sur la Grande Bleue. Mais en dehors ce se sentier ultra-battu arrêtez-vous absolument chez Côté Rue dans une petite rue du Panier. Un restau de tapas créatives où l’on a dévoré un gravlax de canard à l’orange ou un vitello tomato avec glace aux anchois avant de finir par une verrine framboise et… poivron. Accueil adorable de l’équipe comme du chat des voisins.

Dans le même esprit, avec verre de blanc de la région à moins de 5€, mangez chez Limmat, micro-adresse où quasi toutes les tables sont dehors en plein milieu de l’escalier où plein de passants vous souhaiteront « Bon appétit ». On y mange une cuisine de la mer (sardine et merlan panés, carpaccio de thon) ou végétale. Et surtout une tarte abricot-noisette qui nous restera longtemps en tête.

Si vous êtes plutôt street food, une adresse parmi d’autres : Les Frères Brioches, où des brioches bio maison sont garnies de viande mijotée, de gravlax saumon ou de légumes. Le tout accompagné d’une patate snackée comme on n’en a jamais vu. Et côté sucré, prenez le petit déj’ chez Pain Pain qui fait des viennoiseries aussi belles que le Parisien Cédric Grolet mais 5 fois moins chères ou posez-vous sur la terrasse au calme de Pétrin Couchette qui fait probablement l’un des meilleurs brownies de la ville avec fleur de sel sur le dessus du gâteau.

Enfin, humez l’ambiance ! Vous avez forcément entendu de tout sur Marseille : le meilleur comme le plus dur. S’y immerger quelques jours permet de se faire son idée, de toucher du doigt sa complexité et ses difficultés autant que de découvrir la chaleur qui y règne (et on ne parle pas seulement des degrés Celsius). D’ailleurs, ultime conseil : si vous logez dans un appartement faites comme les gens du coin : prenez vos poissons directement sur la criée du Vieux-Port le matin. Et après les avoir cuisinés revenez danser au même endroit le soir sous la halle miroir.

Olivier Collet

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