Lutte contre le sans-abrisme : premiers habitants pour les Tiny House de Sainte-Radegonde

Depuis ce lundi 29 novembre, « La Maison », nom du projet de lutte contre le sans-abrisme porté par l’association Entraide & Solidarités, en lien avec la ville de Tours, a accueilli ses premiers résidents.

Derrière ce nom, c’est un nouveau dispositif qui voit le jour en bordure du parc Sainte-Radegonde avec l’installation de 7 Tiny House et 6 caravanes afin de permettre aux « grands exclus » d’avoir un toit mais aussi un accompagnement social et global.

Ce projet il est né en début d’année 2021 quand l’association Entraide & Solidarités a été bénéficiaire d’un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) national d’aide aux grands exclus. Retenue pour intégrer le dispositif pour une période expérimentale de 3 ans, l’association souhaite avec ce projet : « travailler sur les modalités de prises en charge des personnes marginales, vulnérables qui ne sollicitent plus les réponses habituelles et le 115 pour diverses raisons. »

Concrètement, une vingtaine de personnes vont pouvoir être hébergées ici, dans un des logements modulaires installés sur le site de l’ancien camping de Sainte-Radegonde mais aussi bénéficier d’un accompagnement de la part des quatre travailleurs sociaux qui seront présents. « Le plus important dans le projet est le volet accompagnement » ont d’ailleurs tenu à rappeler de concert Christelle Dehgani, directrice générale d’Entraide & Solidarités et Marie Quinton, adjointe au maire de Tours, qui s’occupe du projet pour la ville. Plus qu’un simple toit, l’objectif est de favoriser une réinsertion globale avec accompagnement social mais aussi accès aux soins via un bureau médicalisé présent sur ce site qui sera par ailleurs fermé et gardienné.

Les personnes hébergées sont fléchées par une commission spéciale comprenant les services de l’Etat et des associations d’aide. Tous seront majeurs, seuls ou en couple et pouvant être accompagnés également de leur animal de compagnie, ce qui constitue un facteur d’exclusion au 115, nous précise-t-on.

Quant à la localisation, qui avait été décriée par une partie de l’opposition municipale en raison de son caractère inondable, mais aussi par une partie des riverains du quartier, la Ville de Tours rappelle qu’une autorisation de la Préfecture a été obtenue pour une durée d’un an en raison du caractère modulaire des installations. Thierry Lecomte, adjoint de quartier a précisé également qu’il rencontrerait au moins une fois par mois, le président du Conseil de Quartier pour échanger sur le sujet.

La collectivité recherche déjà un autre terrain pour les deux années suivantes du dispositif qu’elle souhaite voir devenir pérenne. D’un coût annuel de 800 000 euros, ce dernier est financé par l’Etat, la ville apportant 50 000 euros de financement sur l’ensemble.

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