Ce que l’on sait sur le pavoisement 2021 du Pont Wilson

Il restera en place tout l’été.

C’est une attraction estivale phare de la ville de Tours : les drapeaux qui décorent le plus ancien de ses ponts, celui qui traverse la Loire de la Place Anatole France à la Place Choiseul. Depuis bon nombre d’années maintenant, la tradition est de confier chaque année le pavoisement du Pont Wilson à des artistes différents, dans le cadre d’un partenariat avec l’association Mode d’Emploi qui est installée juste du côté nord de l’ouvrage, dans l’ancien octroi.

2021 n’échappe pas à la règle. La municipalité dirigée par l’écologiste Emmanuel Denis a maintenu la tradition.

Particularité de cette édition : ce n’est pas un ou une artiste de Touraine qui a réalisé les pavois mais une irano-suédoise, Hasti Radpour, 40 ans, notamment sculpteuse et qui vit dans la ville de Linköping au sud de Stockholm. Une des principales villes de Suède (160 000 habitants) qui est par ailleurs partenaire avec Tours (ce que l’on ne sait pas forcément) : « Nous avons voulu réactiver ce lien et le rendre vivant » explique ainsi Christophe Dupin, l’adjoint au maire en charge de la culture.

 

Le projet va bien au-delà du décor estival du Pont Wilson. Il s’établit dans un programme baptisé Part Her, impliquant également le Conseil Régional. L’artiste tourangelle Justine Ghinter est ainsi partie en Suède pendant trois mois dès septembre 2020… avant que Hasti Radpour ne rejoigne la France et y pose ses valises pour toute la période estivale. Elle sera basée au Pavillon de l’Octroi de la Place Choiseul, chez Mode d’Emploi. Maintenant qu’elle a fini le travail sur les drapeaux, elle va se concentrer sur un autre projet qui fera l’objet d’une sortie de résidence en juillet et d’une expo en septembre. 

Pour le pavoisement en lui-même, « on lui a laissé carte blanche avec juste une indication, travailler sur les arts et le vivant » souligne Christophe Dupin. 3 projets ont été présentés dont un qui a fait l’unanimité auprès du jury de sélection : Plume de Loire, des oiseaux ligériens stylisés.

 

Une idée du pavoisement tel qu’il a été dessiné, avec les espèces représentées.

« Il y en a 16 différents, c’est un très beau travail dans lequel on devine parfois une petite touche orientale et qui explore le symbole des oiseaux dans les différentes cultures » analyse l’élu. Pour peaufiner son travail, Hasti Radpour a notamment visité en détails le Muséum d’Histoire Naturelle de Tours qui regorge d’informations sur les espèces locales : « Elle a pris beaucoup de plaisir à travailler avec les agents ce qui lui a permis de compléter ses dessins, le résultat est très réussi » nous dit-on.

Pour l’avenir, la ville envisage une alternance entre un pavoisement réalisé par des artistes tourangeaux et internationaux. Il faut d’ailleurs rappeler que ce n’est pas la première fois que l’on confie le décor du Pont Wilson à quelqu’un qui ne vient pas de la Touraine : un artiste de Porto, ville amie de Tours sans y être jumelée, ayant précédemment été invité.

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