A l’occasion d’une nouvelle journée nationale de mobilisation.
On le sait, le monde de la culture est à l’arrêt depuis quasiment un an maintenant. Une éternité pour tout un milieu et des professionnels aux métiers multiples et variés. La culture c’est en effet des artistes, des techniciens, du personnel administratif, des salariés, des intermittents, des vacataires… tout un écosystème contribuant à l’équilibre de la société et qui aujourd’hui peine à voir l’issue d’une crise qui n’en finit pas.
Entre inquiétudes sociales sur le court terme (lire notre article à ce sujet sur 37 degrés) et inquiétudes structurelles sur le moyen et long terme, c’est une angoisse bien réelle qui s’est exprimée une nouvelle fois dans les rues de Tours ce jeudi 4 mars lors d’une manifestation organisée par le CIP 37 (Collectif Intermittents et Précaires), dans le cadre d’une journée d’action nationale.
Le mot d’ordre : « laissez-nous travailler » d’abord, mais aussi la demande de prise en compte d’un milieu contribuant largement non seulement aux liens sociaux essentiels dans notre société mais aussi à l’économie du pays. « Une enquête sur les théâtres a montré que pour un euro d’argent public investi, cela rapportait 1,10 euros au territoire en retombées économiques » indique ainsi à titre d’exemple Laurent Campellone, le nouveau directeur du Grand Théâtre de Tours. Pour tous, c’est un véritable plan de relance qu’il faut mettre en place pour la culture sous peine de la voir si ce n’est disparaitre, en tout cas la voir sortir de la crise de manière durablement affaiblie.
Mathieu Giua
Les photos de la manifestation par Claire Vinson :