Tours : les élus sanctionnés financièrement en cas d’absences répétées

Et quelques changements dans le fonctionnement démocratique.

A suivre l’intégralité du conseil municipal de ce lundi soir, on ne peut que se dire que l’encadrement du temps de parole des élus lors des débats du conseil permettrait de gagner en efficacité. Encore une fois, le conseil de ce lundi a duré, s’éternisant par moments en échanges stériles et politiciens, entre petites piques et réponses guère mieux senties. Dommage, d’autant plus qu’une autre partie des débats fut plutôt de bonne tenue et le seraient encore plus sans les à côtés parasitant la clarté des discussions et donc de la politique municipale.

C’est en partie pour résoudre cette problématique que la majorité municipale a proposé d’inscrire au règlement intérieur des élus, des notions de temps, encadrant les prises de parole. Attention, il ne s’agit pas ici de limiter le temps stricto-sensus, chose toujours compliquée à faire passer face à une opposition qui tient à sa parole, mais plutôt d’être incitatif. En clair : Il est demandé (et non imposé) aux élus de respecter désormais une règle tacite de prise de parole de 10 minutes maximum par intervention.

Ce point n’est pas le seul changement du règlement intérieur, puisque les élus ont voté (malgré les réticences des élus de la minorité) d’une perte d’une partie des indemnités en cas d’absences répétées et injustifiées. Un problème pour Thibault Coulon, l’élu d’opposition qui explique qu’un simple conseiller municipal ne perçoit que 182 euros nets d’indemnités mensuelles. « Comment fait-on quand on travaille à côté ? » s’est-il interrogé, amenant dans le débat par la même occasion l’éternelle question du statut des élus qui fait régulièrement parler.

Un droit d’interpellation citoyen qui ne convainc pas tout le monde

Ce point était un de ceux pour lequel le groupe « Tours Nous Rassemble » a proposé un amendement, tout comme la question des questions citoyennes au Conseil Municipal.

La majorité a en effet proposé dans son idée de démocratie permanente, la mise en place d’un droit d’interpellation des citoyens. Concrètement : chaque citoyen de la ville de Tours peut poser des questions au maire par écrit 15 jours maximum avant le conseil municipal. Le maire choisira ensuite les questions et les citoyens concernés seront invités à venir poser directement leur question lors du conseil municipal.

Une proposition qui aura levé un long débat, l’opposition reprochant une mesure de communication, voire de propagande. « Vous choisissez vous-mêmes les questions auxquelles vous répondrez seul » s’est agacé Christophe Bouchet, rejoint par Benoist Pierre et d’autres élus de l’opposition mais aussi l’élu de la majorité Jean-Patrick Gille qui a expliqué comprendre les remarques de l’opposition. Finalement, après une suspension de séance, Annaelle Schaller, adjointe à la démocratie permanente, expliquait que les questions seraient posées à l’Exécutif (et non plus au maire), mais reconnaissait un droit à la parole à l’opposition lors des interpellations citoyennes.

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