On en sait plus sur le grand projet d’STMicroelectronics à Tours Nord

La première pierre sera posée en fin d’année.

Fin juin, on apprenait que l’entreprise STMicroelectronics basée à Tours Nord projetait la création d’un nouveau bâtiment pour développer des puces électroniques d’un nouveau genre. Ce programme et sa division de recherche seront soutenus à hauteur de 200 000€ par Tours Métropole mais, au final, c’est un plan à 100 millions d’€ qui est envisagé par l’industriel : 10 millions d’€ pour la construction, 90 millions d’€ pour les équipements. Le site, prévu entre l’usine actuelle et les bureaux, équipé d’un nouveau sas pour les employés devant se mettre en tenue spéciale, devrait être en partie opérationnel fin 2020.

Jeudi 11 juillet, le directeur tourangeau d’STMicro est venu préciser ses projets devant les élus de Tours Métropole. Stéphane Martinez a défendu un plan qui est « un vrai enjeu de souveraineté industrielle » pour la France. Il explique que la ligne pilote puis la ligne de production de puces en chantier serviront aux secteurs de l’automobile, de la téléphonie mobile, de la sécurité, des objets connectés ou même pour l’industrie spatiale.

Des puces pour rendre les chargeurs de portables moins gros

A Tours, STMicro produit déjà « des milliards » de puces par an – les plus petites de la taille d’un grain de sable – et là elle compte développer un produit innovant, notamment dans la perspective du développement du réseau mobile 5G. Selon Stéphane Martinez, il s’agira de puces de 8 pouces qui utiliseront la puissance du nitrure de gallium, un composant réputé moins énergivore que ceux utilisés aujourd’hui : « actuellement nous sommes les seuls au monde à pouvoir faire ça sur des plaquettes de 8 pouces, contre 6 pouces pour les autres fabricants » explique le cadre de l’entreprise.

D’après les explications de Stéphane Martinez, le nitrure de gallium « permet de ne pas chauffer les puces », donc de ne pas rendre bouillant votre chargeur de téléphone portable, voire celui de votre voiture électrique. Autre avantage : son utilisation favorisera le développement d’appareils plus petits et plus rapides. Le secteur de l’amplification audio haut de gamme pourrait également s’intéresser à ce type de produit.

La seule chose que l’on ne sait pas vraiment, c’est combien de personnes travailleront sur ce projet. Interrogé sur de potentielles créations d’emploi, Stéphane Martinez s’est contenté de répondre que le programme national Nano 2022 destiné à favoriser l’émergence des nouvelles technologies via 1 milliard d’euros de subventions publiques et 5 milliards d’investissements privés en 5 ans visait à « maintenir plusieurs milliers d’emplois en France. » Maintenir, et non pas créer.

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