Sécheresse en Touraine : un appel pour réduire sa consommation d’eau

Pour éviter de faire baisser le niveau des rivières.

Un spécialiste des jardins nous le disait encore ce jeudi : « la Loire n’a pas du tout été en crue cet hiver. Elle a actuellement son niveau de fin août. » Et c’est vrai : même si en amont les retenues d’eau sont pleines et que les centrales nucléaires ont encore un débit suffisant pour fonctionner, à Tours l’eau est particulièrement basse. Et dans le département, plusieurs cours d’eau sont en crise avec des restrictions mises en place un peu partout. On ne peut plus arroser son jardin de 8h à 20h, ni remplir sa piscine ou laver sa voiture à domicile. Parfois les conditions sont encore plus sévères pour les secteurs en crise comme la Cisse.

C’est dans ce contexte que les élus écologistes de la région Centre-Val de Loire appellent à une baisse globale de la consommation d’eau dans la région : « L’eau de qualité étant amenée à être de plus en plus limitée, nous devons collectivement progresser pour en faire une meilleure utilisation. Il ne s’agit pas simplement de la partager, mais de réduire nos consommations dans toutes les activités. »

EELV cible notamment les cultures de maïs, très gourmandes en eau. « En 2050, selon les scénarios, les débits moyens annuels des cours d’eau en France diminueront de 10 à 40 % et les pluies comme les sécheresses seront nettement plus fréquentes et violentes. Au-delà de la nécessité de limiter cette tendance lourde en cherchant à réduire l’augmentation des températures, il  va être également impératif de changer profondément la gestion de l’eau, sans quoi nous nous exposerons à ne plus pouvoir approvisionner les populations et les territoires » poursuit le parti.

Parmi les mesures privilégiées : privilégier une agriculture bio et moins gourmande en eau, replanter des arbres sur les rives des cours d’eau, protéger les berges avec des tressages végétaux, supprimer les « barrages inutiles » et en équiper d’autres pour laisser passer les poissons.

« La prolifération d’algues vertes filamenteuses du genre Cladophora, que nous pouvons constater dans la Loire et dans le Cher, doit nous alerter. Elle est le résultat de tous ces facteurs réunis : trop de nitrates, faiblesse des débits, température de l’eau élevée. Cette prolifération constitue une menace pour la faune aquatique. Si l’activité des pêcheurs professionnels est d’ores et déjà sérieusement entravée, d’autres  risques sont plus graves, comme l’apparition et la prolifération des nouvelles espèces de cyanobactéries fortement productrices de neurotoxines, déjà apparues en Loire en 2017 » conclut le parti.

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