REGIONALES : Debout la France veut être la voix des abstentionnistes

Le parti de Nicolas Dupont-Aignan est aussi en campagne pour le scrutin de décembre et son N°1 était à Tours mercredi.

C’est le premier ténor parisien de la politique à se rendre en Indre-et-Loire pour faire campagne en vue des élections régionales des 6 et 13 décembre. Mercredi soir, Nicolas Dupont-Aignan-le-gaulliste était à la Salle des Mariages de l’Hôtel de Ville de Tours pour une réunion publique devant une centaine de personnes. Car son parti Debout la France présente une liste pour le scrutin et d’ailleurs elle est créditée de 4% des voix dans un sondage BVA publié vendredi dernier (autant que les Verts, mais deux fois moins que le Front de Gauche).

Menée par Alix Penloup (une ingénieure de 30 ans), cette liste a pour objectif « de faire une campagne de proximité, on cible les abstentionnistes, les déçus de la politique. » « Les gens sont perdus, je passe mon temps à les dissuader de voter FN » explique pour sa part Lionel Béjeau, adjoint au maire à Tours et récemment venu grossir les rangs de Debout la France. Persuadé que « le FN n’est pas une alternative » aux autres partis politiques, le N°1 de la liste en Indre-et-Loire Patrice Court-Fortune répète lui la devise du parti : « servir sans se servir » en cas d’élection.

De son côté, Nicolas Dupont-Aignan fait du Dupont-Aignan : il parle longtemps de De Gaulle, avec nostalgie. Il cite du mieux qu’il peut Einstein et St Exupéry, et évoque l’immigration en insistant sur le fait qu’il veut se démarquer du FN : « les migrants c’est une bombe qui nous arrive. Il faut revenir au contrôle national des frontières même si l’immigration zéro ce n’est pas possible. » Il condamne aussi la possibilité pour les entreprises d’embaucher des travailleurs détachés : « ils sont 500 000 en France, toutes les sociétés de transport routier ont fait faillite. »

Sur le plan de la politique régionale, il vient en meeting dans la plus grande agglo du Centre-Val de Loire mais il ne croit pas « à la logique de concentration. Plus c’est gros, plus c’est irresponsable. Dans les villes, les gens sont malheureux. » Enfin, amusant, il raconte une anecdote dans la ville de l’Essonne où il est maire : « quand un élu vient me voir pour un projet à 3-4 000€ je lui dis toujours que cette somme ça représente la taxe foncière d’un foyer. » Ca fait cher les impôts…

Olivier COLLET

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