L’adjoint au maire de Tours et actuel conseiller régional réagit à la rumeur qui le dit remplacé sur la liste LR-UDI pour le scrutin de décembre.
Alors que Les Républicains et l’UDI n’ont toujours pas présenté leur liste d’union pour les élections régionales de décembre en Centre-Val de Loire (ce sera pour mi-octobre), il y a jusqu’ici un nom que l’on était sûr d’y trouver (en plus des têtes de liste Claude Greff et Patrick Cintrat) : Thibault Coulon. Il faut dire que l’adjoint au maire de Tours est déjà conseiller régional depuis 2010 et que c’est un poids lourd de la majorité municipale, puisqu’il est notamment chargé de l’emploi et du numérique (le dossier French Tech). Mais d’un coup, voici qu’il serait tombé en disgrâce. Plusieurs médias l’annoncent remplacé sur la liste par le 1er adjoint tourangeau Jacques Chevtchenko sous l’impulsion du maire Serge Babary.
Joint ce lundi après-midi, l’intéressé pèse ses mots : « je suis très étonné de ce revirement du maire. Il m’a toujours donné son soutien et a même publiquement salué mon travail devant la ministre de l’emploi pas plus tard que vendredi dernier. Ma présence en bonne place sur la liste a été validée par les commissions d’investiture des 20 et 21 septembre. Pour l’instant, aucune commission n’a acté d’autre choix. Cette décision affaiblirait notre ville et la dynamique de la campagne. J’ai toujours été cnsidéré comme quelqu’un qui connaissait très bien ses dossiers, même par mes opposants. A la ville comme à l’agglo, toutes mes délégations sont liées à des compétences régionales. Je pense que le maire a été victime d’une désinformation et que les yeux vont bientôt s’ouvrir. Je souhaite qu’il revienne sur sa décision. On a l’opportunité de préparer l’alternance et je souhaite y apporter ma contribution. J’ai des soutiens importants, en premier lieu celui de Guillaume Peltier (chef de file de cette campagne pour Les Républicains, ndlr). »
Affecté par cette polémique, mais refusant de faire des menaces ou du chantage, Thibault Coulon dément avoir mis dans la balance sa démission de la mairie en cas de confirmation de son éviction aux régionales. Reste à savoir la vraie raison de la fuite de cette information : aurait-il pris une place trop importante dans la majorité au point de gêner certaines ambitions ? Ainsi le recaler du scrutin de décembre serait une façon de l’affaiblir pour l’avenir. En tout cas pendant ce temps, la campagne continue comme de si de rien n’était. Le camp LR-UDI ayant transmis cet après-midi un communiqué pour dénoncer la proposition de la gauche de rendre les transports scolaires gratuits en 2017…
Olivier COLLET
