Ce vendredi soir Chinon attend 8 à 10 000 personnes pour son feu d’artifice de la Fête Nationale. Une affluence sans doute plus importante que d’autres années car plusieurs communes ne pourront pas tirer de spectacle pyrotechnique à cause de la sécheresse qui renforce le risque incendie mais aussi en raison de nouvelles normes imposant un périmètre plus large entre le pas de tir et le public.
Ces règles font suite à un accident survenu à Cholet en 2022 : deux personnes sont mortes, heurtées par une fusée.
Chinon va donc devoir appliquer ce nouveau protocole… et ça n’est pas sans entraîner des modifications sur le prévisionnel. Si la guinguette située au sud de la Vienne pourra rester ouverte toute la soirée, ce ne sera pas le cas du pont reliant les deux rives de la rivière. Ce dernier fermera à la circulation automobile dès 21h pour laisser la foule s’installer mais surtout il sera inaccessible aux piétons dès 22h45, 15 minutes avant le spectacle. Seul son extrémité sud restera accessible pour offrir un panorama sur la rive et la forteresse.
Cette décision est rendue nécessaire par l’élargissement du périmètre de sécurité qui est de 75m autour du lieu d’où partent les fusées. Une barge sur l’eau a également été sollicitée pour installer plusieurs projectiles.
« Ça bouscule l’organisation » reconnait le maire Jean-Luc Dupont auprès d’Info Tours. Néanmoins, l’élu a tenu à maintenir l’événement, très couru en raison du panorama feu d’artifice-Forteresse (même si on peut aussi voir le show pyrotechnique depuis la ville, ou depuis le haut du côteau, au pied du monument). Et si elle a envisagé l’idée de passer au spectacle de drones pour davantage d’écologie (moins de bruit, moins de déchets), la ville a vite renoncé : « Un feu d’artifice de 23 minutes nous coûte 16 000€, les drones c’était au moins 40 000€ pour 15 minutes. En plus la société leader du secteur est saturée de demandes » relève Jean-Luc Dupont.
Comme lui, d’autres villes maintiennent leur feu d’artifice du 14 juillet, dont Amboise ce vendredi, et ce malgré les protestations de la Ligue pour la Protection des Oiseaux qui craint pour les sternes nichant sur la Loire, tout près du pas de tir. De son côté, Tours n’a plus organisé de feu d’artifice depuis 2019 à cause du Covid puis pour protéger ces fameux oiseaux venant se reproduire dans la région chaque année.
Olivier Collet
