[En vitrine] Un couple d’écrivains ouvre un magasin de mode 100% seconde main Rue Courteline

C’est le genre d’histoire qu’on croirait sorti d’un bouquin. D’ailleurs, Erwan Lahrer est écrivain. Et sa femme Loulou Robert romancière. A eux deux, ils ont déjà publié une douzaine d’ouvrages. Et les voici désormais à la tête d’une boutique de vêtements de seconde main baptisé Cintrés, Rue Courteline.

Le couple habite dans le quartier et il a commencé à s’intéresser au local du N°32 après son emménagement. Le hasard a voulu que la propriétaire des lieux ait pris des cours de musique… dans une maison du village de Mirebeau qu’Erwan a entrepris de rénover. Sa mère, ancienne patronne du magasin, est d’ailleurs enterrée dans cette commune de la Vienne. Et quand elle tenait l’échoppe elle était spécialisée… dans le textile. La boucle est bouclée.

Quant à Erwan et Loulou, ça faisait un moment qu’ils se tâtaient pour ouvrir un commerce : « On avait plutôt pensé à un bar à vin nature » concèdent-ils. Finalement ils se lancent donc dans l’univers de la mode, un monde que la jeune femme connait bien : elle a été mannequin pendant une dizaine d’années à partir de ses 18 ans, entre Paris et New-York. Ensemble depuis 5 ans et mariés depuis un an et demi, les deux auteurs avaient également à cœur de faire partager leur philosophie de vie à leur clientèle, c’est-à-dire l’usage préférentiel de vêtements de seconde main.

Le résultat c’est une collection de pièces de marques, de créateurs ou reprisées par des artistes dont les prix varient de 29 à 300€. Il y a des costumes, des manteaux, des t-shirts, des chaussures…

Fait particulièrement rare dans l’univers de la seconde main : il s’agit essentiellement de pièces de mode masculine… mais parfaitement adaptables aux corps féminins. C’est ce qu’on appelle la tendance gender fluid et ça va bien au-delà de la chemise que Madame pourrait emprunter à Monsieur. Ici il s’agit de vestes, de hauts ou de pantalons qui iront très bien à tout le monde. Du coup le couple sélectionne pas mal de petites tailles pour que son catalogue convienne à toutes les morphologies.

« On part du principe que quand une pièce est belle, elle est belle » poursuivent les commerçants qui ont ouvert début mars après avoir totalement retapé le magasin (les poutres du plafond et les murs en pierre sont très bien mis en valeur, accompagnés de meubles chinés, d’une grande tapisserie faite sur-mesure aux Pays-Bas ou encore d’un très beau paravent).

Glanés sur le web, dans des vide-greniers ou d’autres friperies, les articles présentés sont toujours en très bon état, parfois issues de toutes petites séries voire uniques. Précision importante : ils ont quasi tous été fabriqués en France, en Italie, en Pologne… « dans des pays qui respectent le droit du travail. » Une règle qu’Erwan et Loulou essaient d’appliquer au maximum pour leurs propres achats. On peut essayer sur place du mercredi au dimanche matin et sur rendez-vous le mardi.

Cintrés compte également organiser quelques événements entre ses murs comme des rendez-vous littéraires. Enfin, des artistes sont invités à venir exposer leurs œuvres.

Olivier Collet

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