[Le saviez-vous ?] 5 choses que vous ignorez sans doute sur le Jardin Botanique de Tours

Comme le nombre de plants qui y sont réalisés chaque année.

Lors d’un sondage organisé par la rédaction vous l’avez désigné comme votre parc préféré à Tours : le Jardin Botanique. Réalisé entre 1843 et 1844 par un pharmacien voulant créer une école de botanique pour ses étudiants, il fait 5,8 hectares, compte deux aires de jeux et un jardin japonais, héberge wallabys, paons, canards et autres oies de Touraine (au total 80 animaux de 40 espèces), accueille des fleurs et plantes du monde entier ou encore se trouve parsemé d’arbres remarquables comme un ginkgo-biloba récemment récompensé lors d’un concours national. Côté coulisses, c’est aussi une grosse machine qui nécessite la présence de 7 jardinières et jardiniers ou encore 2 soigneurs animaliers, sans compter les autres équipes de la ville qui gravitent autour.

Pour que votre prochaine balade sur place se fasse sous un nouvel angle voici 5 infos glanées en coulisses…

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1 – Il appartient à la ville ET à l’Université de Tours

La mairie de Tours gère la quasi-totalité du jardin mais la fac de pharmacie en détient une petite partie, au sud-est : un espace dédié aux plantes médicinales. Ouvert du lundi au jeudi avec aussi des visites guidées (les prochaines le 6 juillet et le 5 septembre), il héberge de nombreuses plantes aux différentes vertus : saviez-vous par exemple que les racines de rhubarbe ont un effet laxatif ? Ou qu’une plante dont les tiges contiennent un latex jaune est excellente face aux verrues ? Les étudiants se rendent souvent sur place pour étudier les propriétés des différentes espèces, certaines sont également utilisées dans le cadre de la recherche anticancer. Un autre lieu du parc est également support de formation : le jardin consacré à l’évolution des plantes, côté est, au sud de l’entrée principale. Il est néanmoins en cours de réaménagement et devrait être terminé d’ici 2-3 ans.

2 – Plus de 35 000 plantations par an

La moitié au printemps, l’autre en automne. Le Jardin Botanique est un décor en perpétuelle évolution avec notamment des fleurs que l’on arrache une fois leur floraison terminée pour en apporter d’autres… Les graines sont acquises par la ville au cours de marchés publics, se développent en plants dans les installations municipales du Bois des Hâtes puis arrivent par grandes barquettes de godets au Botanique avant d’être plantées. A cela s’ajoutent les plus de 20 000 plantes présentes à l’année dans le jardin, avec plus de 2 500 espèces différentes. Certaines d’entre elles sont très rares, comme une variété australienne dont il n’existe qu’une centaine de spécimens en dehors du pays où elle s’épanouit naturellement. On trouve aussi 24 espèces de menthe et, depuis peu, des tomates de Touraine ou une plante qui sent le camembert. A découvrir dans des pots gourmands sur la grande allée et au fil de vos cheminements.

3 – Que font les jardiniers quand il pleut ?

Même les jours de mauvais temps il y a de l’activité au Botanique. L’hiver, s’il fait trop froid ou que le ciel a mis en route l’arrosage automatique, les équipes se replient dans leurs ateliers situés derrière les grandes serres tropicales. Là, au milieu de leurs outils, ils confectionnent par exemple les décors des futurs massifs, dont la montgolfière récemment apparue côté ouest ou le grand escargot face à l’hôpital Bretonneau, rénové car fatigué par plusieurs années d’extérieur. Les structures sont composées d’osier ou de bambou et ce n’est que de la récupération. Quant à la composition des massifs, elle est réalisée en interne par Isabelle, jardinière spécialiste du genre, ou par la mairie qui dessine des mosaïques parfois plus d’un an à l’avance le temps de trouver les plantes adéquates pour la réaliser.

4 – On peut visiter les serres tropicales de nuit

Chaque année, 20 à 25 000 personnes vont découvrir les plantes d’Afrique du Sud ou de la savane dans les trois espaces des serres (réouverture prévue fin juin une fois les restrictions sanitaires assouplies). En novembre, on peut même découvrir les lieux en nocturne et c’est tellement prisé qu’il y a une liste d’attente pour les personnes qui souhaitent s’y rendre. Sur place, vous apprendrez qu’un bananier meurt normalement après avoir fait son régime de fruits, que les équipes du parc introduisent des insectes pour chasser les nuisibles, ou encore qu’un logiciel programme l’ouverture des fenêtres, le taux d’humidité ou le chauffage afin de créer les conditions idéales pour les plantes.

5 – Pourquoi l’herbe n’est pas tondue partout ?

C’est une nouveauté voulue par le nouveau maire écologiste de Tours Emmanuel Denis. Une expérimentation : sur la partie ouest, plusieurs zones de gazon ne sont plus tondues, sauf les bandes proches des allées. L’objectif est de s’inspirer de ce qui s’est passé lors du 1er confinement anti-Covid de 2020 où la végétation a pris ses aises et on a vu apparaître plus de faune et de flore. Des champignons et des fleurs apparaissent d’ailleurs déjà au milieu de ses herbes. L’occasion de rappeler qu’à 2 exceptions près on ne peut pas marcher dans l’herbe ou y pique-niquer, et qu’il faut faire attention à bien jeter ses déchets dans les poubelles.

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