C’est une espèce habituée du Sud de l’Europe, de l’Afrique du Nord ou encore de l’Arménie… Mais pas trop dans nos contrées ligériennes. Et pourtant, il va peut-être falloir s’habituer à voir régulièrement le papillon paon également appelé grand paon de nuit.
Une de nos lectrices, Christine Guisgand, nous envoie ainsi une photo de cet insecte, un papillon qui peut atteindre 15 à 20cm d’envergure, bien plus que celle des petits papillons blancs que l’on croise en général dans nos jardins. Une observation qu’elle a pu faire fin avril près de son potager à Channay-sur-Lathan.
Une localisation pas si incongrue que cela car d’autres présences de grand paon de nuit ont été signalées dans le Maine-et-Loire, en Ille-et-Vilaine, en Corrèze ou en Mayenne. Mais aussi l’an dernier dans le Lot. L’insecte se caractérise par ses grands cercles de couleur sur les ailes, mais aussi par les capacités du mâle à repérer une femelle à plusieurs kilomètres grâce à ses antennes. Et il a plutôt intérêt à être efficace car il ne vit qu’une semaine sous cette forme et doit donc se dépêcher pour se reproduire.
Rapport à sa vulnérabilité, ce papillon considéré comme le plus grand d’Europe est une espèce très surveillée. C’est en cette saison fin avril-début mai que l’on a le plus de chances de le trouver, quand il ne fait pas trop chaud et que le ciel est peu lumineux. Sous sa forme chenille, on le trouve particulièrement sur les amandiers, les pruniers, les cerisiers, les abricotiers ou encore l’aubépine.