Trois nouveaux médecins au centre de santé de La Rabaterie à Saint-Pierre-des-Corps

Près d’un an après son ouverture, le centre de santé régional de La Rabaterie, à Saint-Pierre-des-Corps, compte cinq médecins et une infirmière en pratique avancée. Trois d’entre eux – Belkacem Otsmane, François Rousseau et Pauline Michel-Bergeau – se sont installés en tant que généralistes salariés entre novembre 2022 et janvier 2023 dans cet établissement créé par la région Centre-Val de Loire.

Emmanuel François, le maire, se réjouit de leur arrivée mais reconnaît que, sur le plan de la santé, la commune se trouve toujours dans « une situation délicate ». Il évoque notamment l’incendie qui a touché son cabinet en septembre dernier, le manque de médecins toujours présent et le départ de l’un d’eux pour qui les conditions d’exercice étaient devenues trop difficiles. « Exercer au sein d’un quartier prioritaire est devenu délicat. Les populations ne sont plus comme avant : nous avons besoin de recadrer, de prendre des distances tout en allant vers », a-t-il indiqué, ce vendredi 3 février, à l’occasion de la signature officielle des contrats de travail des nouveaux médecins.

300 médecins salariés dans le Centre-Val de Loire d’ici 2028

François Bonneau, président de la région, a lui aussi salué l’installation de ces professionnels de santé à Saint-Pierre-des-Corps et rappelé l’investissement du Centre-Val de Loire dans la lutte contre la désertification médicale. La région espère notamment dénombrer 125 maisons de santé pluridisciplinaires d’ici 2025 et prévoit l’embauche de 300 médecins salariés d’ici 2028 dans les six départements qui la composent, dans le cadre du plan « Ma région 100 % santé ». « Nous allons là où c’est essentiel, en complémentarité avec les libéraux, que ce soit en milieu urbain ou en campagne », a-t-il assuré. Et de poursuivre : « Nous avançons, nous prenons le problème par tous les bouts. Nous allons par ailleurs passer de 300 à 500 diplômés avec l’ouverture de la faculté de médecine à Orléans, ça va compter. Mais, avant que les 500 ne sortent de l’université, il faut attendre dix ans. C’est long. Pour que la situation ne se détériore pas d’ici là, il faut créer des innovations. » Parmi elles, le travail en collaboration avec des infirmières en pratique avancée ou le travail d’accompagnement pour la création de nouveaux espaces comme des maisons de santé pluridisciplinaires ont été cités.

Belkacem Otsmane fait partie des trois nouveaux médecins du centre corpopétrussien. Après une période en libéral durant laquelle il a exercé dans le Berry et à Vendôme (Loir-et-Cher), il est arrivé en décembre à Saint-Pierre-des-Corps. Le généraliste a finalement choisi le salariat pour différentes raisons. « Je crois que je ne corresponds pas au profil du libéral. Je voulais accorder plus de temps aux patients et être dans des endroits où les gens ont vraiment besoin de nous », justifie-t-il. François Rousseau, lui, a intégré le centre de santé un mois plus tard. Contrairement à son collègue, il avait déjà travaillé comme médecin salarié auprès de la commune de Montrichard Val de Cher (Loir-et-Cher) durant près de trois ans. « C’est un choix personnel qui permet d’avoir un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, plus de temps médical avec les patients et beaucoup moins d’administratif qu’en libéral », explique-t-il de son côté.  

Fin 2022, la région avait embauché quarante médecins salariés et ouvert douze centres de santé régionaux. Aussi, les médecins du Gip pro santé Centre-Val de Loire, groupe d’intérêt public créé pour lutter contre les déserts médicaux et renforcer la présence des professionnels de santé dans les territoires les plus fragiles, avaient effectué quelque 30 000 consultations.

Émilie Mette

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