Le dimanche à la campagne de la droite et du centre avant les régionales

Philippe Vigier et Guillaume Peltier ont mangé du poulet ensemble en espérant croquer François Bonneau en décembre.

Ils ont beau vouloir faire table rase du passé et remporter la majorité au conseil régional à Orléans lors des élections des 6 et 13 décembre, beaucoup de figures du parti Les Républicains et de l’UDI ont encore du mal avec le nouveau nom de la région Centre, désormais Centre-Val de Loire. Ils l’ont rarement cité tel quel ce 20 septembre lors d’un rassemblement avec au moins 400 sympathisants à la Ferme de Rabelais à St-Cyr-sur-Loire. En fait, pour l’instant, ce n’est tout simplement pas ça qui compte pour eux. D’ailleurs ils le disent : « c’est encore le temps de la mobilisation ». On rassemble les troupes, on voit qui va travailler avec nous dans les trois prochains mois, on teste les arguments d’attaque… Les listes détaillées des candidats ? « Entre le 17 et le 24 octobre. » Le programme ? Pareil.

C’est vrai, après tout, pourquoi se presser quand le contexte vous est favorable ? La droite a remporté les municipales puis les départementales, à priori elle a un boulevard pour la région. « Cette élection est gagnable mais pas gagnée d’avance » note cependant la députée Claude Greff, Nous y voilà donc. C’est juste qu’ils y vont en mode diesel. L’union a mis du temps à se faire entre droite et centre, alors ils prennent le temps de savourer le compromis : « aujourd’hui c’est notre petit rassemblement annuel élargi. Nous sommes unis et enthousiastes » note Philippe Briand pour Les Républicains d’Indre-et-Loire, « quand la famille est au complet, on s’y sent bien » ajoute un peu plus tard Philippe Vigier, appelé à devenir président de la région en cas de victoire.

Un monologue de P. Briand sur les réfugiés

Bon, la campagne a quand même un peu commencé. Mais on sent que les adversaires du président socialiste sortant François Bonneau sont encore dans un round d’observation, « sinon ils vont tout copier » tente Philippe Briand pour se justifier… « On regarde tout, on surveille tout » explique de son côté Philippe Vigier qui trouve par exemple que les propositions de son adversaire ressemblent « à des cadeaux de Noël. » « Nous ne supportons plus que notre région soit déclassée et abimée » disait-il également un peu plus tôt. Devenue l’une des moins peuplée de France, elle a en effet bien du mal à rivaliser avec les monstres Rhône-Alpes / Auvergne, PACA ou Midi-Pyrénées / Languedoc-Roussillon. Et ça fait un très bon argument de campagne pour la droite et le centre qui garantissent des propositions « audacieuses et innovantes » histoire de faire oublier 17 ans de gauche ronronnante et dépensière à leurs yeux. Donc ils peaufinent via des ateliers (« près de 300 réunions ») organisés dans toute la région. Et comme le PS a eu la même idée, ils se disputent sa paternité.

Pendant ce temps, le FN reste haut dans le cœur des électeurs, sans rien faire ou presque. Voici comment Philippe Vigier, Claude Greff et Guillaume Peltier comptent lui répondre : « notre atout c’est la proximité », « il faut que la parole politique redevienne crédible », « c’est la gauche qui est responsable de la montée du FN. » Philippe Briand a lui trouvé une autre tactique : un long monologue devant les militants en faveur de l’accueil des réfugiés. Osé et surprenant pour un sarkozyste convaincu. En tout cas ça a un peu réveillé l’assemblée qui s’est ensuite ruée sur le poulet, faisant de moins en moins attention aux discours qui s’enchaînaient…

Olivier COLLET

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