Jeudi 16 mars il n’a fallu que quelques heures aux syndicats pour organiser de premières mobilisations destinées à dénoncer le recours au 49-3 pour faire adopter la réforme des retraites sans vote à l’Assemblée Nationale. A Tours, plusieurs centaines de personnes ont envahi la Place Jean Jaurès, bloquant le tram ou forçant l’annulation d’une conférence santé à l’Hôtel de Ville. Un rassemblement emprunt de colère mais qui s’est déroulé dans le calme, contrairement à d’autres villes (Paris, Rennes).
Une prochaine grande journée de grève et de défilés est programmée jeudi 23 dans tout le pays. Mais les opposantes et opposants au report de l’âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans n’ont aucune intention d’attendre jusque-là pour faire pression sur le gouvernement. On savait déjà que Fil Bleu était sous le coup d’un préavis de grève pour le week-end (avec moins de trafic pour les transports en commun de la Métropole) mais désormais c’est toute une kyrielle d’actions qui se monte, comme l’a annoncé l’intersyndicale par communiqué ce vendredi.
Ainsi, un premier rassemblement a été initié à la gare routière Place du Général Leclerc ce vendredi après-midi. Ce samedi, il faut s’attendre à croiser banderoles et drapeaux du côté de Ma Petite Madelaine à Chambray (blocages routiers possibles dès 14h) tandis qu’un cortège s’élancera du rond-point de Leclerc à Chinon le matin à 10h en direction de l’hôpital.
Lundi, dès 6h30, une manifestation est prévue au niveau du stade Albaladejo de Joué-lès-Tours, secteur très fréquenté aux heures de pointe d’embauche car à proximité du périphérique. Mardi matin, c’est au centre de stockage de gaz Storengy de Céré-la-Ronde que les syndicats donnent rendez-vous dès 9h, sachant que des salariés y sont en grève reconductible depuis plusieurs jours, au risque de désorganiser durablement le site qui pourrait avoir du mal à redémarrer si les perturbations s’y prolongent.
Mercredi, l’action se déroulera de nouveau en centre-ville de Tours avec un « repas festif » de 12h à 17h devant la gare. Puis jeudi 23, la manifestation partira à 10h de la Place de la Liberté. D’ici là, on saura si la réforme est définitivement adoptée par le parlement ou si une motion de censure a été votée par l’Assemblée Nationale ce qui ferait tomber le gouvernement d’Elisabeth Borne. Les débats sont prévus en début de semaine.
« Ce mouvement social a fait la démonstration par les grèves dans tous les secteurs professionnels toujours
mobilisés et les manifestations dans les grandes comme dans les petites localités du pays, que cette
réforme des retraites était brutale, injuste et injustifiée pour l’ensemble du monde du travail. Aujourd’hui, c’est ce mouvement social exemplaire qui démontre que le président de la République et son
gouvernement sont en échec devant l’Assemblée nationale » écrivent la CGT, FO, la CFDT, l’UNSA, Sud et les autres syndicats.
