[Rencard] c’est une rubrique d’Info Tours où l’on vous propose des interviews détendues avec des personnalités locales.
A 23 ans, Alexandre Lanois est étudiant en pharmacie à Tours et il est parti en septembre 2023 pour un an de volontariat au Cambodge, pour l’association Pour Un Sourire d’Enfant.
Le jeune homme a décidé de prendre une année de césure dans ses études pour enseigner le français à des étudiants.
Il nous raconte !
Pourquoi es-tu parti au Cambodge ?
Ma maman est née là-bas et je n’avais jamais eu l’occasion de visiter le pays. Ça faisait très longtemps que j’avais envie de découvrir le Cambodge et donc cette mission a été une bonne occasion pour partir !
Est ce que tu es déjà parti aussi loin de chez toi ?
Aussi loin ? Non. Avant ce voyage là, je ne suis jamais sorti de l’Europe. Donc là c’est un très grand voyage par rapport à ce que j’ai déjà fait avant.
Le plus loin ça devait être en Espagne… C’était pendant deux semaines pour des vacances.
C’est quoi concrètement tes missions dans l’association Un sourire d’enfant ?
Dans l’association, des cours de français en option sont organisés pour les étudiants en formation professionnelle entre 16 et 25 ans.
Mes missions vont être d’assister les profs dans la préparation des cours. Souvent j’aide pour la partie prononciation, à corriger les étudiants parce que c’est ma langue maternelle donc c’est plus facile pour moi de leur apprendre par rapport aux autres profs qui sont d’origine khmer.
Après, avec un autre volontaire, on anime un atelier qu’on a créé qui s’appelle “Le club de français”. Trois fois par semaine, on donne des cours de français en plus pour les étudiants volontaires. Comme ils sont en plus petit groupe, on essaye de beaucoup plus travailler l’oral et de faire des activités un peu plus ludiques.
Après comme tout volontaire, si on le souhaite, on peut s’investir un peu plus sur notre temps libre (le soir et le week-end). Moi je donne des cours de guitare aux enfants en remplacement d’un prof, je donne d’autres cours de français à l’internat aussi.
Ce n’est pas trop compliqué de faire des cours quand on a aucune formation en enseignement ?
Ça m’inquiétait en arrivant. Mais au final, j’ai été très bien accueilli par les professeurs. Ils ont pris le temps de bien m’expliquer et m’ont pris sous leur aile en me donnant des tâches simples à faire au début du genre juste préparer un petit exercice, un jeu … Au fur et à mesure que je prenais confiance, ils m’ont donné de plus en plus de choses à faire. Donc au final, ça s’est fait plutôt naturellement et ça se passe bien.
Et comment ça se passe niveau financement ?
Alors le billet d’avion (aller et retour) est à mes frais. Après, on est logé par l’association. On peut aussi manger gratuitement trois repas par jour, sept jour sur sept, à la cantine et on a une indemnité de 150 dollars par mois.
Un souvenir marquant à raconter ?
En octobre, il y a eu les vacances scolaires au Cambodge. Et dans l’association Pour un Sourire d’Enfant, on a des pensionnaires qui sont logés. Pendant cette période-là, l’asso à décidé de les emmener à Siem Reap, une ville à 5-6 heures de routes de la capitale, Phnom Penh. A côté de cette ville, il y a les temples d’Angkor donc ils ont emmené les enfants là bas et ils ont proposé aux volontaires qui le souhaitaient de les accompagner et d’encadrer les enfants.
Donc on est allé tous ensemble à Siem Reap pour visiter les temples et on s’est occupé des enfants en faisant des activités, des jeux, en faisant la cuisine aussi. C’était vraiment un moment incroyable et ça m’a beaucoup marqué.
Qu’est-ce qui t’a le plus étonné ?
La circulation. Il y a énormément de trafic au Cambodge et ce n’est vraiment pas comme en France.
Là, s’il y a de l’espace sur la route, tu seras sûr qu’il sera comblé par une voiture peu importe les voies et combien y en a. Il y a énormément de scooters, pas mal de tuk-tuks aussi et quelques grosses voitures. C’est assez impressionnant, au début, de voir toute cette circulation, les bouchons aux heures de pointe et les scooters qui doublent dans tous les sens.
Qu’est ce qui te manque le plus depuis que tu es parti ?
De base j’aime beaucoup les pâtes. Ici on peut en acheter mais elles sont un peu chères donc on mange surtout du riz. Donc un bon plat de pâtes, ça me manque un peu !
Tu reviens en France en août. Tu as hâte de rentrer ou tu redoutes un peu le départ ?
J’ai hâte de revenir en France pour revoir mes amis et ma famille. Mais après, je suis très content de ma vie ici et je pense que le choc entre les deux cultures va faire un petit peu bizarre.
Et c’est quoi le plan après ?
Je suis en fac de pharmacie et j’ai fini ma 4e année avant de partir, donc il me reste deux années d’étude à faire. Après je n’ai pas vraiment de projet, j’irai là où j’aurai des opportunités. C’est encore très flou.
Propos recueillis par Audrey Lecomte
