Saint-Pierre-des-Corps : l’expulsion contestée d’un homme vers le Soudan

Argument contre argument entre associations et préfecture.

Il s’appelle Rami Alihamed et il a 29 ans : cet homme est arrivé en France en mai 2016. 3 ans plus tard il est sur le point de quitter le pays, ce qui déclenche une vague de soutien dans le milieu associatif tourangeau pour s’opposer à cette décision.

L’homme est ressortissant soudanais, et il a été hébergé à Saint-Pierre-des-Corps, dans un dispositif dédié aux migrants (CAO), un lieu qu’il a quitté au mois d’avril.

Malgré de multiples démarches, Rami n’a jamais pu obtenir de demande d’asile. Selon la préfecture d’Indre-et-Loire son dossier a d’abord été rejeté le 6 mai 2017 (le motif n’a pas été précisé), puis en appel le 7 décembre 2018 (le motif n’a pas été précisé). Une demande de réexamen à priori déposée hors délai a également été rejetée au printemps 2019, tandis que la préfecture a ordonné une sortie du territoire le 3 avril dernier. L’homme a tout de même voulu aller jusqu’au bout des recours possibles, sans succès.

En parallèle, les services de l’Etat indiquent qu’il a été interpellé à plusiurs reprises : en mai à Poitiers avec une assignation à résidence pour laquelle il n’a pas pointé au commissariat, puis le même mois pour vol en réunion, et début juillet pour vol et port d’arme prohibé.  Après un premier passage par le centre de rétention de Rennes au printemps et une libération pour vice de procédure, il y est retourné après sa seconde arrestation en juillet.et a refusé d’embarquer dans un avion pour le Soudan ce lundi.

Cet enchaînement d’événements révolte l’association Chrétiens Migrants de Tours et le Collectif Accueil Sans Frontière en Touraine : « Rami présente un état  psychologique de grande vulnérabilitéet a besoin d’un suivi médical spécialisé. Ces fragilités l’ontamenéà ne pas défendre sa demande alors que sa situation   est identique à tous ses camarades soudanais,qui eux ont obtenu le statut de réfugié » lit-on dans un communiqué.

« Il est inconcevable que Rami puisse être expulsé au Soudan où ce sont toujours les militaires qui sont au pouvoir. Accueil Sans Frontières en Touraine demande à la préfète du département d’Indre-et-Loire, qui en a le pouvoir, la libération immédiate de Rami du centre de rétention de Rennes. Et espère que l’OFPRA donnera une suite favorable à la demande de réexamen de son dossier, dans le but de l’obtention du statut de réfugié, en prenant en compte sa faiblesse psychologique » poursuivent les militants.

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