On vous la présente en avant-première.
Laminée par les intempéries de février 2016, l’ancienne « Grappe du chenin blanc » a laissé un vide au bord de la Loire, à Montlouis. C’est à Sainte-Catherine-de-Fierbois, dans l’atelier de Charlie Boquet, que se fabrique la future sculpture qui symbolisera certainement la ville de Montlouis-sur-Loire. Parmi les trois projets proposés, celui du jeune ferronnier* de 32 ans avait remporté l’adhésion des Montlouisiens, nombreux à voter en ligne pour la petite sculpture « Effervescence ».
Une grappe cinétique
La réalisation finale sera toutefois un peu différente de la maquette ; les 13 mâts en lamelles d’acier doublées, mesureront 7 mètres de haut, s’enroulant pour former des grains de raisin. A l’intérieur, le sculpteur a placé des rubans LED dorés qui s’allumeront la nuit. « Ce que je veux, c’est un dialogue avec le spectateur. La grappe est cinétique : quand on va tourner autour, on n’aura pas le même visuel. D’un certain point de vue, on aura une grappe de raisin, quand on aura fait un quart de tour, on aura la Loire. Chacun pourra l’interpréter à sa façon. »
Plusieurs casquettes
Fils de ferronnier d’art, l’immense Charlie Boquet (il mesure 2 mètres) se consacre à la fois à la restauration de patrimoine avec ses 7 employés et à la création de mobilier. Plus rarement, il sculpte des œuvres personnelles dont la première, le « Pommier du jardin des Hespérides » a laissé sa marque devant la mairie de Sainte-Maure-de-Touraine. Il en exposera trois dans la ville qu’il retravaille pour l’occasion.
Après 500 heures de travail, dont une semaine d’installation de ce qui sera sa plus grande œuvre, Charlie Boquet inaugurera « Effervescence » samedi 17 février à 11h.
Parallèlement, du 14 février au 4 mars, l’exposition de ses sculptures aura lieu place François Mitterrand et au Carroi des arts.
Dorothée Briand
*La ferronnerie est la déformation du métal à chaud par forge à charbon ou à gaz
