La Touraine vue du ciel dans un avion historique

On a embarqué à bord d’un biplan, un appareil qui a un siècle d’histoire.

Le biplan, c’était un avion très populaire pendant la première guerre mondiale. Sa particularité : il a un toit découvert. Du coup, on vole à l’air libre. Un peu comme si on roulait dans un cabriolet à 115 kilomètres à l’heure. En Indre-et-Loire, un pilote confirmé propose des vols à bord de ce type d’appareil : Patrick Plançon. On est parti le rencontrer…

On a rendez-vous à une vingtaine de minutes au nord de Tours. Patrick Plançon nous ouvre les portes de son hangar, dans lequel le biplan est entreposé. On découvre un grand engin jaune avec deux plans d’ailes parallèles, sans cockpit. A l’intérieur, il y a deux places : une à l’avant pour le passager, une à l’arrière pour le pilote. Patrick nous emmène jusqu’au vestiaire, au fond du hangar. On s’équipe : combinaison, cuir, lunettes. Tout est fourni.

Ce jour-là, le temps est nuageux.  Il y a du vent, beaucoup de vent. Mais on ne le sentira pas à l’avant du biplan. Avant de pousser l’avion sur la piste, Patrick en fait le tour pour vérifier qu’il est prêt à voler. Petit briefing de sécurité : on ne touche rien de ce qui est jaune ou rouge à bord. On ne touche pas non plus au manche entre nos jambes, ni aux pédales  au fond de la coque. 

Dans le biplan, on peut communiquer avec le pilote par l’intermédiaire d’un micro ou lui faire signe dans le rétroviseur de droite. « La confiance avec le pilote est essentielle », assure Patrick. « Je vole régulièrement. Si je sais que je n’ai pas volé depuis plus de trois semaines, je n’emmène personne à bord sans avoir voler avant pendant une bonne heure, me forçant à réagir en cas de problèmes. »

On embarque. Patrick prévient la base militaire de Tours. Le moteur tourne pendant quelques minutes. Le pilote enclenche les vitesses et on va se poster au fond de la piste, prêt à décoller. Le pilote s’assure que nous sommes toujours d’accord pour partir. On l’est. L’avion prend de plus en plus d’élan. Ca y’est, on ne touche plus le sol, on décolle. C’est parti pour quinze minutes de vol au-dessus des champs et des châteaux.

Là-haut, à 300m d’altitude, rien à voir avec un avion de loisirs classique. On ressent tout plus fort, les turbulences aussi. D’ailleurs au début, on a la sensation d’être dans un manège qui n’est pas fixé au sol. Ca donne un petit peu le vertige.

Tout parait minuscule en bas. On peut toucher chaque maison du bout des doigts. Des turbulences se font encore ressentir. D’habitude, les vols s’effectuent en soirée, quand l’air est plus calme, pour éviter ces désagréments. « En journée, ça bouge beaucoup plus », explique Patrick. Du coup ça n’aide pas à se rassurer. Le vol va peut être durer moins longtemps que prévu… Puis on se stabilise. Patrick nous demande si ça va. Ca va, alors on continue. On se laisse porter.

On aperçoit le château de Beaumont-la-Ronce, puis des fermes fortifiées. On survole un ancien orphelinat abandonné. Le temps de jeter un coup d’œil sur un étang et nous voilà repartis vers la piste pour atterrir. C’était court, mais intense. Il y a encore des turbulences, mais rien d’affolant. On descend en douceur se poser sur la piste. On vient de se prendre un vrai grand bol d’air frais. On se sent un peu comme après une séance de sport. Tout s’est bien passé et on a qu’une envie : recommencer.

Marion ADRAST

Plus d’infos sur volenbiplan.fr.

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