Dès ce week-end elles permettront d’enseigner les gestes qui sauvent à près de 1 500 personnes.
Les images des attentats du 13 novembre sont encore dans toutes les têtes : des attaques dans des lieux très fréquentés et de nombreuses victimes. Des vies auraient-elles pu être sauvées ce soir-là si plus de personnes étaient au courant des gestes de premier secours ? On ne le saura jamais mais si un jour de tels événements se reproduisent, peut-être qu’une population mieux formée présente sur place avant les secours pourra amorcer le travail.
Partant de ce postulat, l’Indre-et-Loire participe dès ce week-end et jusqu’à fin février à un vaste plan national d’initiation aux gestes de premier secours, ce qui répond à un besoin selon les autorités et les responsables associatifs présents ce mardi en préfecture pour présenter le dispositif (pompiers, Ordre de Malte, Croix Rouge, Ville de Tours, Croix Blanche, Education Nationale…). Et le préfet de citer un exemple : « lors de l’agression de policiers de Joué-lès-Tours en décembre 2014, un passant est venu en aide à l’un des fonctionnaires gravement blessé et sans son action il aurait probablement perdu la vie. »
« Ces gestes ne s’improvisent pas, ils s’apprennent » a poursuivi Louis Le Franc. Donc un plan de 130 formations de 2 à 3h est engagé dans 30 communes du département (Tours, Amboise, Montlouis, Luynes, Loches, Ste-Maure-de-Touraine, Savonnières, Athée-sur-Cher, Azay-le-Rideau, St-Pierre-des-Corps, Bourgueil, Joué-lès-Tours…) pour expliquer comment on fait un massage cardiaque ou ce qu’est la position latérale de sécurité. Totalement gratuites mais sur inscription (chaque session ne peut pas accueillir plus de 12 personnes), ces formations ne sont pas diplomantes même si un certificat sera remis aux participants à leur issue. Seules les formations complètes de 10 à 12h permettent de recevoir une distinction officielle.
Au total, 1 500 personnes pourraient être formées d’ici la fin du mois, majoritairement pendant les week-ends. En plus, les enfants peuvent s’inscrire dès 10 ans. En cas de succès, le dispositif sera renouvelé mais il est bon de noter qu’avant la mise en place de ce grand plan, 3 000 personnes suivaient déjà des formations chaque année auprès des différents organismes du département d’Indre-et-Loire.
Olivier COLLET
Plus d’infos sur le site de la préfecture.
