CGT, FO, Sud et la FSU appellent à la mobilisation dans le public et le privé.
SNCF, fonction publique, grosses entreprises du privé… Voilà quelques corps de métiers qui devraient être dans la rue ce jeudi 8 octobre de la Place de la Liberté de Tours à la Place Anatole France. Le cortège qui partira à 10h sera le premier à réunir l’intersyndicale depuis la manifestation du 1er mai. Les mois ont passé, mais les sujets de discorde avec le gouvernement sont toujours aussi nombreux.
Stéphane Deplobin, secrétaire général de la CGT37, égrène les griefs : “Loi Macron, pacte de responsabilité, loi Rebsamen sur le dialogue social, les salaires, le point d’indice des fonctionnaires, la sauvegarde et le développement des services publics, la réforme en vue du code du travail…” Rien que ça ! Parmi les nouveautés récentes à bien agacer les syndicats : la possibilité de négocier le temps de travail dans chaque entreprise : “c’est tout simplement la fin des conventions collectives et ce n’est pas acceptable.”
Dans un département “où le chômage progresse plus vite qu’ailleurs même si les licenciements ne sont pas visibles” d’après l’intersyndicale, le mouvement de ce jeudi compte capitaliser sur la lutte à succès menée par le CEA depuis le printemps pour éviter sa fermeture à Monts : “enfin un combat local a réussi à faire reculer le gouvernement !”
Grégoire Hamelin, d’FO, ne mâche d’ailleurs pas ses mots envers l’équipe de Manuel Valls, “la plus réactionnaire que l’on ai connue”, notamment parce qu’elle poursuit les réformes Sarkozy. Selon lui, l’Etat “passe outre le dialogue social” et pratique “l’autoritarisme.” Dépeignant une situation sociale “catastrophique”, les représentants syndicaux tourangeaux estiment qu’aujourd’hui la France est engagée “dans une guerre de classes.” Revue des troupes ce jeudi.
O.C.