VOUVRAY : 9 mois après le crash, où en est-on ?

L’ADAPEI37 finalise ses négociations avec l’armée pour reconstruire le centre d’hébergement de la Bellangerie. Explications.

Le 10 décembre 2014, un Alphajet de la BA705 de Tours transportant un élève et son instructeur a eu un souci technique lors d’un exercice de vol nocturne. Les deux passagers de l’avion ont pu s’en extraire mais l’appareil s’est écrasé à Vouvray, sur le centre de la Bellangerie que gère l’association ADAPEI37 et qui héberge des personnes handicapées mentales.

L’accident a fait un mort et 4 blessés mais également obligé la structure à déménager une partie de ses résidents. Hébergés dans l’urgence à Château-Renault, ils se préparent de nouveau à changer de site en attendant de retrouver des locaux neufs à Vouvray ce qui ne se fera pas avant au moins deux ans… Entretien avec Yves Hodimont, directeur général de l’ADAPEI d’Indre-et-Loire qui recense plus de 1 000 usagers de 3 à 81 ans. Elle compte 570 salariés.

9 mois après le crash de l’Alphajet, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Il est plutôt positif car nous avons pratiquement finalisé nos négociations avec l’armée qui s’est engagée à financer la reconstruction. On est dans l’attente d’une reponse définitive. L’échange a été de qualité et il va permettre une reconstruction améliorée, aux normes d’aujourd’hui. 24 résidents seront appelés à y vivre. Nous n’avons pas encore finalisé le budget mais il sera comparable à la moyenne de ce type de constructions.

Les 24 résidents dont vous parlez, comment ont-ils vécu ces derniers mois ?

C’était compliqué. Nous étions contents d’avoir trouvé une situation d’urgence sur Château-Renault mais le bâtiment ne correspond pas à la problématique de nos résidents pour l’hygiène ou le soin. Ca pose des problèmes pour les professionnels et pour la qualité de l’accompagnement. Il a donc fallu trouver autre chose, en l’occurence un bâtiment qui s’est libéré sur Tours. C’est une chance. Nous sommes pratiquement dans une phase de déménagement, nous attendons seulement le passage de la commission de sécurité et de conformité pour l’exploiter. C’est un bâtiment qui répond tout à fait aux besoins de nos usagers vieillissants.

Dans quel état psychologique sont-ils suite à ce drame ?

Ce sont des personnes qui ont peu de moyens de communication. Les équipes observent des phases de repli sur soi-même et de difficultés. Car auparavat ils avaient une certaine liberté entre l’extérieur et l’intérieur que l’on n’a pas aujourd’hui et que l’on devrait retrouver sur le nouveau bâtiment. Pour ces populations, le traumatisme est difficile à évaluer mais on voit l’apparition de certains symptômes… Il faut remercier nos salariés pour la qualité de leur travail. Ils ont mis toutes leurs forces pour accompagner les résidents dans une situation difficile avec une grande adaptabilité.

Comment se sont faits les échanges avec l’armée ?

Ca a été très serein. L’armée a été très attentive à notre argumentation et à nos besoins. Le projet de demain va nous permettre d’avoir un outil beaucoup plus performant que celui qui a été détruit, et ça c’est une chance.

O.C.

 

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