L’adhésion de Tour(s)Plus à une centrale d’achat fait débat

Philippe Briand a dénoncé “une affaire d’état pour une volonté d’économies”.

Il n’y avait pas que le débat d’orientation budgétaire et l’hypothétique changement de nom de l’agglo au menu du conseil communautaire de Tour(s)Plus ce lundi soir. Les élus y ont aussi par d’Approlys. “Appro quoi ?”.

Approlys est une centrale d’achat lancée par trois départements : le Loiret, le Loir-et-Cher et l’Eure-et-Loir. Comme son nom l’indique, son but est de faire des commandes groupées afin de permettre aux collectivités locales de faire des économies. Par exemple, Approlys peut acheter du gaz, du matériel informatique, du sel de déneigement, des outils de visioconférence, des tableaux numériques pour l’école, de la nourriture… L’adhésion coûte 50€ par an, Tour(s)Plus a accepté de verser jusqu’à 6 000€ pour les frais de fonctionnement et s’est proposé de tester le dispositif pendant un an, pour voir si c’est vraiment efficace (sachant que la création est récente mais quie de très nombreuses collectivités petites ou grandes se sont dites intéressées).

Oui mais voilà. Il existe déjà une centrale d’achat en région Centre, pilotée par le conseil régional : Centr’Achats. Et l’opposition a logiquement demandé pourquoi la majorité avait choisi Approlys plutôt qu’elle. Alors même que cette dernière travaille déjà avec des lycées ou d’autres collectivités. Réponse 1 de Philippe Briand : “parce qu’Approlys nous a contactés”. Réponse 2  : Il note que derrière cette question se cache une préférence politique : Approlys est une initiative d’élus de droite quand Centr’Achats, pilotée par la région, est administrée par la gauche (peut-être plus pour longtemps en fonction des prochaines élections qui pourraient ne pas sourrire à l’actuelle majorité). “Sur ce genre de problématiques, on devrait être capables de faire coopérer la droite et la gauche. C’est un sujet ridicule” il propose donc une fusion des deux centrales.

Interrogé enfin par Mme Launay sur le montant de la contribution de Tour(s)Plus et sur l’origine des produits achetés (“à l’échelle nationale ou internationale” selon ce qui est écrit dans les statuts) le président rétorque : “je ne connais pas un élu qui ne veut pas faire travailler des entreprises locales. Dès que ce sera possible on le fera. Et ces 6 000€ pourraient vite être amortis”. 6 élus ont voté contre la délibération, 2 se sont abstenus. Le reste l’a adoptée.

Olivier COLLET

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