F. Hollande à Tours : « pour qu’il y ait une métropole, il faut de la création contemporaine »

Le chef de l’Etat a inauguré le CCCOD ce vendredi après-midi aux côtés de la reine de Norvège.

Avec 6 mois de retard par rapport aux premières prévisions, sous un beau Soleil printanier et autour d’un jardin réalisé juste à temps, le CCCOD de Tours a été inauguré ce vendredi après-midi. Comme nous l’indiquons dans notre reportage sur les coulisses de ce grand événement politique, autour de 500 personnes avaient fait le déplacement au lendemain de la visite consacrée à la presse qui a rassemblé 150 journalistes de France, et de Norvège. Casting prestigieux aussi pour la cérémonie : le président François Hollande était là après avoir réussi à « [s]’échapper » du conseil européen de Bruxelles. Il a donc pu accueillir la reine Sonja de Norvège, invitée car les premières expositions du lieu font honneur à son pays et à ses artistes.

Seule ombre au tableau de l’après-midi : la petite bourde du chef de l’Etat dès la première phrase de son discours, lorsqu’il a parlé du « Centre Culturel Contemporain », alors que c’est Centre de Création Contemporaine. Oups.

A part ça, on notera des discours plutôt soignés et élégants, dont celui de la souveraine norvégienne totalement prononcé en français : « c’est un événement important sur la scène artistique internationale. Olivier Debré (peintre tourangeau qui donne son nom au bâtiment, ndlr) a entretenu une relation étroite avec la Norvège. Ses paysages abstraits sont fortement inspirés des couleurs, de la lumière et de la nature norvégienne. J’ai eu le plaisir de le rencontrer à plusieurs occasions, j’ai une relation proche avec son œuvre artistique. Je vis avec Debré chaque jour car plusieurs tableaux sont accrochés dans la résidence royale. »

Ce Centre, « nous l’avons rêvé. C’est le symbole d’une vraie politique culturelle » a poursuivi le président de la communauté urbaine de Tours Philippe Briand. Le fils d’Olivier Debré, Patrice, président du CCCOD, a lui souligné « l’ambition de l’art et de la culture pour promouvoir notre région au sein de l’Europe » dans ce lieu « vivant et ouvert pour le monde que souhaitait mon père quand il disait qu’il voulait que son œuvre survive en Touraine. » Et François Hollande de rebondir sur la question européenne, avec sa capacité à faire de la politique en finesse : « il faut aimer l’Europe pour sa longueur et sa capacité de toujours prendre à la fin la bonne décision. Je le dis pour les pays qui viendraient à s’en échapper : nous viendrons les retrouver. Ainsi, la Norvège qui n’est pas membre participe d’une certaine manière à notre budget parce qu’elle a accès au marché intérieur européen. »

Le président a aussi abordé brièvement mais de manière appuyée deux sujets importants à Tours : d’abord le projet artistique de l’industriel Léon Cligman qui veut faire don de ses collections à la ville de Tours. Il voulait faire construire une aile au Musée des Beaux-Arts pour les accueillir mais elles devraient finalement aller au Château de Tours. François Hollande a « appuyé » sa démarche qu’il compte « faciliter. » Et puis il a conclu son discours en évoquant la future transformation de l’agglo de Tours en métropole (ce sera normalement pour le 22 mars) : « pour qu’il y ait une métropole, il faut qu’il y ait de la création contemporaine. » Avec le CCOD, son vœu est exaucé. Les Tourangeaux pourront le découvrir gratuitement ce samedi après-midi et ce dimanche toute la journée. Autour de 4 000 personnes au moins pourraient en pousser les portes (à noter qu’on ne peut en faire rentrer que 410 en même temps).

Olivier COLLET

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