Côté coulisses : François Hollande et la reine de Norvège ont inauguré le CCCOD

Récit d’un après-midi réglé au millimètre.

Pas 16h00, ni 16h30 et encore moins 16h15 mais 16h25. Voilà l’heure précise à laquelle François Hollande devait arriver au nouveau Centre de Création Contemporaine Olivier Debré de Tours ce vendredi après-midi. Contrairement à sa dernière visite dans le département organisée pour le congrès des pompiers fin 2016, le chef de l’Etat a été plutôt ponctuel. Sa voiture l’a déposé après avoir parcouru les quelques kilomètres qui le séparaient du tarmac de l’aéroport de Tours où l’avion présidentiel s’était posé quelques minutes plus tôt. Il était en provenance de Bruxelles où se tenait un sommet européen.

Voir le futur ex-chef de l’Etat,  ça se mérite (même de loin, car la plupart des journalistes n’ont pas pu l’approcher, et encore moins poser de question). Il fallait arriver à 15h30, dernier délai. Une seule entrée prévue, par la Rue du Commerce où la police municipale patrouillait en masse. 3 sas de sécurité avaient été installés. Pire que dans un aéroport : la moindre agrafe ou feuille de papier présente dans une poche de manteau nécessitait un contrôle approfondi. Quant aux sacs, ils ont été inspectés par les services de déminage.

Dans l’enceinte du nouveau lieu culturel incontournable de la ville de Tours, de son agglo voire même de la région Centre-Val de Loire, on comptait environ 500 personnes, 1 000 avaient été invitées. Evidemment une foule massive d’élus (mais pas tous, beaucoup de conseillers municipaux des communes de l’agglo n’ont pas reçu de carton selon ce que l’on nous a dit) mais aussi le directeur du Théâtre Olympia, le président de l’Université, des représentants de Fil Bleu… Tout ce petit monde a gentiment patienté jusqu’à l’arrivée de François Hollande.

Quand l’heure approche, ça se voit : les hautes personnalités du jour se mettent en rang d’oignion sur le parvis, dans un ordre précis, sur le chemin du président qui viendra les saluer. Il y a Patrice, le fils d’Olivier Debré et président du  CCCOD qui porte le nom de son père, le directeur du site Alain-Julien Laferrière, les députés d’Indre-et-Loire, les sénateurs, le défenseur des droits Jacques Toubon, le président de la région et celui du département, le maire de Tours, Jean-Louis Debré (ancien président du Conseil Constitutionnel reconverti en homme de télé depuis peu)… Une longue liste protocolaire.

Tellement de monde que pendant les discours, les salutations prenaient presque autant de temps que le reste du propos (on exagère un peu, mais pas tant que ça). Il faut dire que toutes les collectivités locales ont mis la main à la poche pour payer l’impressionnant bâtiment (15 millions) ce que François Hollande a d’ailleurs bien relevé dans son discours soulignant la pertinence de toutes ces couches administratives pour participer à de grands projets : « il ne faut jamais s’en plaindre », a-t-il dit. On peut tout à fait y voir un clin d’oeil à Marine Le Pen, candidate à sa succession en mai et qui veut réduire le millefeuille territorial.

Les discours, d’ailleurs : plutôt courts et efficaces, ça change. Et en français dans le texte pour la reine Sonja de Norvège, permettant à tous de découvrir l’accent plutôt charmant de son pays. Après quoi, le cortège d’officiels est allé visiter la grande Nef recouverte d’huile noire par le norvégien Per Barclay, puis la galerie noire avec la jeune scène artistique norvégienne et enfin la galerie blanche avec les oeuvres d’Olivier Debré réalisées pendant ses voyages dans le Grand Nord.

Ce vendredi soir, cette même galerie blanche du CCCOD va accuellir un grand dîner d’inauguration auquel participeront 200 personnes, dont la souveraine norvégienne. Les invités ont été triés sur le volet : environ 200, 10 par collectivité (ville, région, département). « Si vous y êtes, c’est que vous comptez vraiment, que vous êtes bien vu pour l’avenir » plaisante-t-on en milieu d’après-midi.

On reconnaissait facilement les présents : leur tenue était encore plus impeccable que les autres. On en citera quelques-uns : le député Jean-Patrick Gille, l’adjointe à la culture de Tours Christine Beuzelin, une partie de l’équipe du CCCOD… Mais pas François Hollande, reparti après sa visite des lieux. Ni un ministre portugais qui a dû décommander sa venue à cause de la grève des aiguilleurs du ciel qui a entraîné l’annulation de vols Ryanair vers Tours.

Venue royale oblige, il y a des exigences : le repas, préparé par le traiteur Fredville, débute ce vendredi soir à 20h pour une durée de 2h. Les invités devront accueillir la reine debout mais, ensuite, ils n’auront plus le droit de se lever jusqu’à la fin de la soirée. On n’a pas réussi à se procurer le menu mais on sait que l’équipe de préparation a de quoi stresser. Par exemple, entre la fin de la tournée des invités dans l’exposition et le premier service il y a exactement 1h30, le temps d’installer les tables et les chaises et de tout mettre au point.

On termine avec quelques photos, vous remarquerez que quelques voisins ont applaudi et félicité François Hollande à son arrivée depuis leur fenêtre.

Olivier COLLET

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