Projet culturel de Tours : voir et être vue

La ville présentait ce lundi son projet culturel 2015-2020. Beaucoup d’évolutions, peu de révolutions.

A la mairie de Tours, on devait commencer à en avoir marre d’entendre toujours dire qu’on ne faisait rien pour la culture. Du coup une démonstration de force était organisée ce lundi sur le site de l’école des Beaux-Arts à Mame : tous les acteurs culturels dans une même pièce pour entendre ce qui aillait se passer dans la ville d’ici la fin du mandat de Serge Babary et de son adjointe Christine Beuzelin en 2020. Le dossier fait une quinzaine de pages, voyons ce qu’il faut en retenir…

Globalement à Tours, le monde la culture fonctionne bien. Les différentes structures sont installées et réputées et n’ont pas vraiment besoin que l’on vienne tout chambouler. Ce ne sera pas le cas : « cette démarche s’inscrit dans la continuité » nous prévient la ville « tout en initiant des orientations et des actions nouvelles. » Des nouveautés à la marge, pour conforter des secteurs qui ont besoin d’un coup de pouce pour prendre un nouvel envol.

Un nouveau lieu sera construit pour la danse tourangelle

Ce sera par exemple le cas pour le CCNT, haut lieu de la danse mais qui manque de place. Alors il va déménager dans les prochaines années. Et ce sera au sein d’un nouveau quartier, Beaumont Chauveau. Histoire notamment d’accueillir plus de public. A part ça, Tours ne prévoit pas de construire de nouvelles structures culturelles. L’idée serait plutôt de rénover l’existant. Et là on pense au Bateau Ivre. Mais si la ville reconnait un manque de salles avec des jauges moyennes, elle réaffirme qu’elle n’a pas du tout de quoi financer les travaux de l’ancienne salle de concert de la Rue Edouard Vaillant. Mais comme il estime que l’on a « intérêt à conserver ce bâtiment », le maire a expliqué qu’il allait tenter de voir si l’agglo était partante pour le financer… Sans promettre une issue favorable. Il faudra aussi régler le cas du Plessis à La Riche, ce château actuellement dévolu à la compagnie Cano Lopez mais que la mairie veut récupérer dès le 1er janvier 2016 (sans dire pur quoi faire). Un conflit est en cours mais pour l’instant, Christine Beuzelin ne rajoute pas d’huile sur le feu. Elle attend le résultat de l’étude d’un bureau de contrôle…

D’autres lieux sont enfin au coeur d’une réflexion pour muer. Les chapelles du conservatoire et des capucins ou encore le Musée des Beaux-Arts. Ce dernier va s’ouvrir aux collections récentes (XXème et XXIème siècle) et pourrait devenir un lieu de vie, un carrefour. Avec une cafétéria et une boutique ainsi qu’un centre de documentation.

Tours veut accueillir plus de tournages de films

Le calendrier des événements culturels tourangeaux est par ailleurs amené à évoluer. Il va dans un premier temps s’enrichir avec, dès octobre 2016, un festival consacré aux musiques anciennes (ça fait un moment que c’est sur la table et ça se concrétise). Baptisé « Concerts d’Automne » il devrait se dérouler sur trois week-ends. Il se complétera aussi par des diffusions de films aux Studio. Une biennale à vocation internaionale autour de la sculpture (spécialité de l’école des Beaux-Arts) est également dans les cartons. On est juste sur un horizon plus lointain : 2018. Avant cela, une « réflexion » est lancée sur « la fréquence, la densité, les publics et la durée » des différents festivals. La ville veut d’une cetaine manière reprendre la main sur « le positionnement et la stratégie de développement » de ces événements. Elle cnfirme ainsi sa politique de versement de subventions plus attentive et espère monter de véritables partenariats avec les assocaitions avec « une évaluation partagée des actions » (un débrief plus une auto-critique en quelque sorte).

Pour l’aide au développement des artistes, Tours mise sur ses deux labels maison, espérant qu’ils seront vecteurs de rayonnement (le mot a encore été beaucoup prononcé ce lundi). On connaissait déjà le label Rayons Frais, dérivé du festival du même nom et plutôt orienté vers les arts de la rue, voici aussi « Tours Cité de la Musique », Il portera sur « la création, la diffusion et la formation » mais pour l’instant ce n’est qu’un embryon. C’est enfin sous les yeux de ses habitants que la ville veut imprégner la culture. Que ça passe par plus de murs offerts aus graffeurs, par la multiplication des boîtes à livres (où tout à chacun peut déposer ou emprunter des livres gratuitement) ou encore par une volonté d’accueillir plus de tournages (comme récemment la série La Loi d’Alexandre de France 3 ou Les Essentiels portés par Arcades Institute). Ces initiatives là, à peu de frais, ont l’avantage d’avoir des retombées positives rapides. Et comme les autres projets semblent prendre plus de temps, c’est important de pouvoir s’appuyer sur des actions visibles et populaires.

Olivier COLLET

À lire sur Info Tours

Suivez l'actualité en temps réel

La météo présentée par

TOURS Météo

Recherche

StorieTouraine - L'actu en résumé

Inscription à la newsletter

Agenda