Loi Macron : les cars à petits prix passent par Tours

Avec Isilines, les tarifs les plus bas sont à 5€. Mais il faut être patient… Explications.

C’est une des mesures phares de la loi sur l’économie du ministre Emmanuel Macron : la libéralisation des transports en autocar en France pour concurrencer le train et ses prix souvent trop élevés pour les plus modestes. Et c’est aussi une façon d’offrir une réponse au covoiturage.

Manifestement, la disposition était très attendue puisque le groupe Transdev (qui dispose d’un gros parc de 16 000 bus dans tout le pays) a immédiatement créé une nouvelle filiale : Isilines, dérivée d’Eurolines, sa marque phare déjà bien connue à l’international et implantée à Tours d’où elle propose – par exemple – des trajets vers l’Espagne ou le Portugal. Elle dispose même d’une boutique près de la gare (photo) en plus de son relais à la gare routière de la Rue Edouard Vaillant d’où se font les départs.

De 5 à 25€ pour aller à Paris en 3h15

Mais depuis quelques jours, les cars européens ne sont plus les seuls à s’arrêter dans notre ville. Les bus Isilines aussi. Lancé le 10 juillet, le service n’est arrivé qu’un mois plus tard à Tours, sur le trajet de deux circuits : Paris-Bayonne et Rennes-Grenoble. « Au total nous avons ouvert 17 lignes dans tout le pays » explique Isabelle Pons, qui gère les relations presse de la marque « et nous avons déjà vendu 55 000 billets, on est plutôt contents. »

Ce que l’entreprise met en avant, ce sont ses tarifs. « A partir de 5€ pour un Tours-Paris, 9€ pour un Tours-Grenoble. 25 à 29€ pour les tarifs les plus chers, sachant que nous disposons d’un nombre important de places au prix le plus bas. Il est possible d’en trouver même une heure avant le départ » argue Isabelle Pons qui ne veut pas en dire plus pour éviter de donner des idées à la concurrence qui va bientôt envahir le marché. A ce prix, les cars sont « confortables, équipés de toilettes, du wifi et de prises électriques. Nous disposons d’un parc de 180 véhicules récents que nous allons encore agrandir. Nous visons 300 cars en 2017 avec un objectif de création de 1 000 emplois et 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. »

Parfois plus rapide que le train

En revanche, il ne faut pas être pressé : 3h15 pour aller à Paris (sans les bouchons), sachant que le bus déposé ses voyageurs à l’extrême-Est de la capitale (Porte de Bagnolet) et qu’il faut ensuite rajouter le temps d’un trajet en métro en fonction du lieu que l’on veut rejoindre. Pour Grenoble, c’est encore plus long : 9h10. « Souvent, nous sommes plus lents que le train mais sur certains trajets nous sommes sur des temps de parcours proches voire inférieurs » réplique Isabelle Pons. Et c’est vrai : pour un Tours-Toulouse, la différence est peu importante. Par ailleurs, la fréquence est limitée : un à deux cars par jour vers Paris et Bordeaux, à peine un par jour vers Rennes et Grenoble. On n’a donc pas le choix des horaires. Cela dit, les bus que nous avons vu passer étaient plutôt bien remplis. Il y a donc une demande. Reste à voir si elle se maintiendra dans la durée.

Olivier COLLET

Train, voiture, bus… Qui est le moins cher ?

Nous avons pris un trajet de référence Tours-Paris.
En voiture, le site Mappy annonce un coût de 48€50 (essence et péage) en 2h30. 3h30 et 25€ en évitant l’autoroute.
En covoiturage, c’est entre 13 et 20€ avec des départs très réguliers.
En bus, 12€ pour un départ ce 28 août à 11h ou 14h15 (les deux jours d’avant c’est complet), 5€ lundi 31 à 11h.
En train, 47€ pour un TGV partant vendredi à midi et arrivant à 13h15 sans carte ni réduction. 35€ pour le Corail de l’après-midi qui met 2h. En prenant un billet à l’avance ou en disposant d’une carte de réduction, les tarifs peuvent descendre jusqu’à 16€ l’aller simple.

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